Le bâton de maréchal de Bruno

Par Rugbyrama
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Sébastien Bruno sait qu'il vit ses dernières heures en équipe de France à l'occasion de la tournée en Australie. Le talonneur veut en profiter et finir sa carrière internationale sur une bonne note.

C'était au début de l'année 2008. "Marc (Lièvremont) m'avait appelé pour me dire qu'il allait préparer la prochaine Coupe du monde et qu'il ne me convoquerait pas pour le Tournoi, raconte Sébastien Bruno, mais que j'aurais peut-être une opportunité pour l'Australie. Il pensait déjà qu'il y aurait beaucoup de nouveaux joueurs et il voulait des anciens pour encadrer les jeunes. Il a tenu parole. Il m'a demandé d'aider Lionel (Nallet) parce que je suis un de ceux qui a le plus d'expérience devant. Maintenant, c'est à moi de lui rendre cette confiance " . Voilà dans quel " état d'esprit ", pour reprendre l'expression à la mode, en ce moment, dans les rangs du XV de France, le talonneur de Sale aborde le test-match de samedi face à l'Australie.

Sa dernière apparition en bleu remontait au 19 octobre 2007, à l'occasion du sinistre match de Coupe du monde pour la troisième place, perdu face à l'Argentine (10-34). Il rêvait évidemment de terminer sa carrière internationale sur une meilleure note. "J'ai commencé tard, à 29 ans, à jouer en équipe de France , explique celui qui fêtera samedi sa 25e sélection. J'ai l'opportunité de faire peut-être encore deux matchs, en tout cas au moins un ce week-end. Pour moi, c'est super et je suis vraiment très content. J'espère finir sur une bonne tournée ". Car Sébastien Bruno, qui aura 34 ans le 26 août, sait bien qu'il fera ses adieux aux Bleus après le second test de Brisbane. "C'est la réalité, dit-il. A un moment, tout s'arrête ".

"Pas l'équipe de France B"

Une tournée en forme de " bâton de maréchal ", comme l'affirmait Marc Lièvremont, la semaine dernière, au CNR de Linas-Marcoussis. En attendant, il se verrait bien jouer un sale tour aux Australiens. "Il y a du potentiel dans cette équipe de France, lâche-t-il. Tous les joueurs qui sont là ont disputé des matchs de haut niveau, en championnat ou en H Cup. Après, les matchs, il faut les jouer. On ne sait pas trop dans quelle forme seront les Australiens, s'ils vont nous prendre ou pas à la légère. On part un peu dans l'incertitude. Mais si chacun donne son maximum, ça pourra peut-être nous permettre de rivaliser avec eux ".

L'ancien Biterrois se montre même confiant : " La mêlée des Australiens n'est pas leur point fort, même si elle n'est pas mauvaise. Sur le combat, les mauls, les mêlées, les touches, je ne me fais pas trop de souci ". Une crainte, tout de même ? " Le rythme , assure-t-il. On sait que les Australiens produisent du jeu dynamique, avec beaucoup de temps de jeu, qui t'épuisent sur des séquences longues. Si on arrive à les contrôler en défense, à les agresser physiquement, on tiendra. Si on lâche un peu, il y aura des espaces partout, et cela risquera d'être dur ". S'accrocher jusqu'au bout, donc. " Et, conclut-il, que les Australiens disent à la fin du match que ce n'était pas l'équipe de France B, mais bien l'équipe de France ".

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