Médard: "J'étais stressé"

Par Rugbyrama
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Maxime Médard effectue ses premiers pas au sein de l'équipe de France. L'arrière toulousain, qui sera titulaire face à l'Argentine, est arrivé sur la pointe des pieds dimanche soir, tant il était impressionné. Mais il a surmonté sa timidité pour se fondre

Etes-vous impatient de goûter votre première sélection, samedi?

Maxime MEDARD: Oui, j'ai envie de jouer. Je suis quelqu'un qui aime la compétition et qui a besoin d'enchaîner les matches pour prendre de la confiance. Je suis là pour apprendre et bien sûr battre les Argentins. J'ai la chance d'être titulaire, à moi d'en profiter. Je vais donner le maximum pour essayer d'apporter quelque chose à l'équipe.

Cette sélection, est-ce une forme d'aboutissement pour vous?

M.M. : Disons que le travail fourni est récompensé à travers cette place en équipe de France. Maintenant, je sais que je dois encore beaucoup travailler pour progresser. Je sais ce qui me reste à faire.

Ne l'attendiez-vous pas un peu plus tôt? Qu'avez-vous ressenti en voyant votre camarade Maxime Mermoz partir en Australie en juin?

M.M. : J'étais très content pour lui. La saison dernière, l'équipe de France, ce n'était pas forcément un objectif en soi. J'avais beaucoup de choses à faire avec Toulouse. Je voulais jouer avec mon club. Tout s'est bien passé pour moi et en plus nous avons été champions de France. C'est le rêve.

Comment se sont déroulés vos premiers pas au sein du groupe?

M.M. : J'étais assez stressé à mon arrivée. Dimanche, je suis resté dans mon coin, j'étais très timide. Voir Chabal, ça fait quelque chose. Je voulais prendre une photo pour ma maman ! Le premier entrainement, lundi, m'a fait beaucoup de bien. Il m'a permis de prendre mes repères, de me détendre et de trouver ma place dans l'équipe. Tout se passe bien maintenant.

Il y a beaucoup de journalistes autour de vous à Marcoussis. Comment le vivez-vous?

M.M. : Plutôt bien. Ca ne me dérange pas. Ça me fait rire. Je sais pertinemment que tout peut changer très vite dans l'autre sens. Je sais comment ça marche. Si je suis mauvais samedi face à l'Argentine, il n'y aura plus personne pour venir s'intéresser à moi.

Marc Lièvremont confiait que depuis que voter nom a circulé dans la presse pour la tournée de novembre, vos performances s'en étaient ressenties...

M.M. : Je ne sais pas. Cela peut arriver à tout le monde de faire un mauvais match. C'est vrai que je n'ai pas été bon à Glasgow en Coupe d'Europe. J'ai aussi raté une mi-temps contre Brive. Peut-être avais-je la tête ailleurs. Mais ça ne remet pas en cause mes qualités. A moi de prouver samedi que je peux réussir un bon match face aux Argentins.

Dans quels domaines devez-vous principalement travailler?

M.M. : J'ai beaucoup de choses à travailler, mais je pense que je manque encore de constance dans mes performances avec mon club. Je dois aussi devenir plus fort dans ma tête. Je me pose encore pas mal de questions.

Face aux Argentins, le poste d'arrière est particulièrement exposé. Vous attendez-vous à une pluie de chandelles?

M.M. : On les connait, on sait comment ils fonctionnent. C'est sûr que je risque d'avoir du travail.

Quelle est votre conception du poste d'arrière ?

M.M. : Moi, j'ai un peu la culture toulousaine. On relance beaucoup, on essaie de prendre du plaisir. Il y a peut-être une petite différence avec ce que demande le staff de l'équipe de France, mais je ne crois pas qu'elle soit énorme. C'est un équilibre. Il ne faut pas tout relancer. Il ne faut pas tout relancer. J'ai la culture toulousaine qui s'appuie sur des relances et de plaisir. Je dois être intelligent sur le terrain pour ne pas faire n'importe quoi.

Cédric Heymans, qui a occupé ce poste chez les Bleus, vous a-t-il donné des conseils?

M.M. : Cédric a beaucoup d'expérience et il m'apporte beaucoup. Par exemple, lundi, pendant l'entraînement, je m'envoyais un peu trop et il m'a dit de faire attention de ne pas me blesser. J'avais besoin de ça.

Aujourd'hui, vous sentez-vous davantage arrière qu'ailier?

M.M. : Peut-être que le poste d'arrière me convient mieux. De par ma morphologie, je suis plus taillé pour des relances assez longues que pour des sprints courts, comme doivent en faire les ailiers. Mais l'important, c'est de jouer.

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