L'attraction Chabal

Par Rugbyrama
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Les Australiens n'attendaient que lui, ils ont été servis. Ce matin, une bonne dizaine de journalistes locaux se sont rendus à la conférence de presse du XV de France, avec une seule idée en tête : interviewer Sébastien Chabal.

C'est la première fois qu'ils avaient l'occasion de le faire depuis l'arrivée des Bleus à Sydney. Du coup, Benoît Lecouls, Alexis Palisson et Fulgence Ouedraogo, les trois autres Bleus présents, ont été complètement ignorés par la presse wallaby. Le joueur de Sale a même dû allonger son temps de présence, d'abord pour répondre en anglais aux indigènes, avant de passer un bon quart d'heure avec les envoyés spéciaux de la presse française. "Les Australiens m'ont demandé comment va l'équipe de France, confie-t-il. Dans quel état d'esprit elle se trouve, ce qu'on compte faire ce week-end, si on pense qu'ils nous sous-estiment. J'ai dit que non, bien sûr, qu'on est venu avec notre meilleure équipe et que quand on entre sur un terrain, c'est pour gagner..."

Plutôt détendu, Sébastien Chabal, qui n'avait pas été appelé lors du Tournoi, découvre depuis quelques jours le fonctionnement du nouveau staff des Bleus. "Les entraîneurs laissent beaucoup plus de responsabilités aux joueurs sur le terrain, dit-il. Ils essayent de construire un jeu attractif, où le ballon reste vivant." Un système dans lequel le numéro huit de Sale se contente volontiers du poste de deuxième ligne, auquel il sera aligné samedi. "Je suis content, jure-t-il. Peut-être qu'à ce niveau, c'est le poste qui me convient le plus. J'y ai pensé. Avec un peu moins de responsabilités, en allant plus au feu... J'ai moins le temps de me perdre sur le terrain. Pendant la Coupe du monde, ça s'était bien passé. Il n'y a pas de raison que ça change samedi. Et puis, avec Sale, je passe de temps en temps en deuxième ligne. J'ai même dû y faire une mi-temps entière cette saison. Ces repères-là, c'est comme le vélo, ils ne se perdent pas." Avec les membres du staff, l'échange, à ce sujet, a été très constructif. "Ils m'ont dit qu'ils avaient pensé, même en jouant deuxième ligne, à me garder dans des zones pour des phases de jeu bien établies. Mais que, finalement, ils n'allaient pas le faire parce que ce n'est pas comme ça qu'ils voyaient le jeu global de l'équipe. Bref, je suis un joueur comme un autre et je vais faire le boulot comme un autre."

Sébastien Chabal, aussi, se veut optimiste pour samedi. "Il y a dans le groupe des jeunes joueurs que je ne connaissais pas trop, reconnaît-il. Mais, aux entraînements, je vois qu'il y a de la qualité et je pense qu'il y a vraiment moyen de faire quelque chose." Pour lui, il s'agira aussi de séduire Marc Lièvremont. "Chaque fois qu'on est appelé avec l'équipe de France, c'est important de marquer les esprits, de faire un bon match, pour être rappelé plus tard, avoue-t-il. Mais il y a un nouveau système de jeu et je n'ai joué que cent minutes depuis deux mois et demi. J'ai tout fait pour que ça se passe bien, mais courir autour d'un terrain, sur un tapis, ou faire de la muscu, ça ne remplace pas le rythme des matchs."

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