L'Angleterre perturbée

L'histoire a été révélée il y a trois jours et confirmée vendredi matin. La police néo-zélandaise soupçonne quatre joueurs anglais d'agression sexuelle grave, après un incident survenu dans une chambre de leur hôtel à Auckland dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Les joueurs ont refusé d'être interrogés par la police qui dit n'avoir reçu aucune plainte formelle de la femme. Evidemment, la presse locale en a fait ses choux gras. Chez les Anglais, on esquive. "Quand vous jouez les All Blacks, il n'est pas difficile de se concentrer. Les joueurs ont énormément travaillé. Nous serons meilleurs ce week-end".

Du côté des Néo-Zélandais, on sait que cette affaire pourrait souder l'adversaire, déjà blessé par la défaite de la semaine dernière. "Quiconque est battu est toujours dangereux, de toute façon. Et maintenant, il y a cette histoire qui va les réunir", a estimé l'entraîneur des arrières, Steve Hansen. Il n'empêche que les Anglais, déjà à la rue il y a une semaine, vont avoir du mal à faire abstraction de cette semaine agitée. Déjà qu'il n'est jamais aisé de jouer les Blacks, chez eux, même dans les meilleures dispositions... Sans oublier qu'ils sont très remontés suite à certaines déclarations anglaises dans la presse.

Rob Andrew, en accord avec Martin Johnson, resté en Angleterre pour raisons familiales, a décidé de procéder à six changements. Cinq à l'arrière avec les sorties de Brown, Barkley, Strettle et de la charnière Wigglesworth-Hodgson au profit de Noon - meilleur défenseur d'Angleterre, Tait, Varndell, Flood et Care dont ce sera la première titularisation. Le tout, dans le but de voir émerger une défense moins naïve face aux autobus néo-zélandais lancés dans les intervalles. A l'avant, un seul changement mais de taille. Le remplacement d'Andrew Sheridan, touché à la paupière, par Tom Payne. Pas sûr que cela suffise à faire trembler les Blacks quand même...