L'Afsud sans forcer

Les chances italiennes de bien figurer face aux champions du monde étaient minces. Pour ne pas dire inexistantes à la lecture de la feuille de match puisque Nick Mallet était privé d'une dizaine de cadre retenus par les demi-finales du Top 14 et par la finale du Pro D2. Avec une formation rajeunie l'Italie était promise à la boucherie sud-africaine.

Et pourtant, les jeunes Azzurri ont su relever le défi. Bien aidés par des conditions climatiques hivernales, les Italiens ont su tenir tête aux locaux grâce à leur vaillance défensive et leur puissance en mêlée fermée. Même si le score final ne laisse aucun doute sur la domination des Sprinboks (26-0), les joueurs de Nick Mallet n'ont pas à rougir de cette défaite même s'ils n'ont jamais pu déstabiliser la défense hermétique des Boks.

Côté sud-africain, Peter De Villiers avait lui aussi composé une formation mixte dans le but de voir le plus de joueurs possible avant le début du Tri Nations (5 juillet). Sous une pluie battante et sans réels automatismes, les champions du monde avaient le mérite de maîtriser le match de bout en bout. De l'essai de Steyn à la 6e minute à celui du pilier Mtwawaria (55e) après un contre d'Habana. Entre temps, Du Plessis, assurant l'intérim de John Smit au talonnage, inscrivait deux essais (17e, 43e) sur pénaltouche. Un exercice bien maîtrisé par les Boks grâce notamment au bon travail de Victor Matfield dans l'alignement. Les locaux, sans génie mais avec sérieux, ont donc assuré l'essentiel : un troisième succès en trois matchs depuis la prise de fonction de Peter De Villiers.

Les Springboks, favoris logiques du prochain Tri Nations, savent qu'ils doivent encore peaufiner leur jeu collectif mais tout est plus facile avec la confiance. Néanmoins, la première rencontre face à la Nouvelle-Zélande le 5 juillet prochain à Wellington sera d'un tout autre calibre. Ce sera surtout le premier match à fort enjeu des champions du monde. Ils ont encore quatorze jours pour monter en puissance.