"Je ne l'aurais jamais cru"

Vous attendiez-vous à être sélectionné en équipe de France pour cette tournée en Australie ?

Pepito Elhorga.- J'avais vu mon nom circuler dans la presse mais ce fut une très belle surprise au final. Si on m'avait dit cela en début de saison, alors que j'étais à Agen, en Pro D2 et qui plus est blessé au genou, je ne l'aurai jamais cru... Je termine mieux l'année que je ne l'avais commencé.

Avez-vous le sentiment d'avoir travaillé plus que par le passé ?

P. E.- Peut-être. J'étais dans un trou et j'ai du en sortir, ce n'est jamais évident. Aujourd'hui, je tiens à remercier l'Aviron bayonnais pour m'avoir aidé à remonter la pente. Les supporters bayonnais me parlent de cette sélection depuis des semaines. Tous les jours à l'entraînement, ils me disaient : allez, accroche toi, elle est pour toi cette tournée.  C'est plus tôt sympa. Ils considèrent cela comme la suprême reconnaissance de leur club.

Vous souvenez-vous de votre dernière fois à Marcoussis ?

P. E.- C'était en novembre 2006, pour le centenaire de l'équipe de France. Nous nous préparions à affronter les All Blacks et l'Argentine. Personnellement, j'aime bien le CNR. C'est calme, agréable et je m'y sens très bien. Le "Marcatraz" que l'on dépeint dans les journaux m'est totalement étranger. (sourire)

Avez-vous suivi le dernier Tournoi des VI Nations ?

P. E.- Pour être honnête, je ne suis pas très friand des matchs de rugby à la télé. Mais le nouveau projet de jeu mis en place par le staff de Marc Lièvremont m'intriguait. Au fond de moi, je rêvais d'y participer. Du coup, j'ai regardé tous les matchs du XV de France, chez moi à Saint-Pée sur Nivelle.

Comment avez-vous comblé les 23 heures d'avions séparant Paris de Sydney ?

P. E.- J'avais prévenu Matthieu Lièvremont : prépare les cartes de tarot, cela va être utile. J'ai aussi regardé quelques DVD. Cela est passé plutôt vite, je ne me plains pas.