Trinh Duc : "J'ai besoin de jouer"

Par Rugbyrama
  • Trinh Duc France/Samoa
    Trinh Duc France/Samoa
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L'ouvreur du XV de France est l'un des trois rescapés de la victoire contre les Springboks. Cette semaine, Marc Lièvremont a expliqué que le Montpelliérain avait besoin de temps de jeu avec les Bleus pour s'aguerrir au niveau international. Le joueur, lui, se dit confiant avant d'affronter les Samoa

Non, François Trinh Duc ne fait pas que passer. La preuve : il est l'un des trois vainqueurs des Boks à nouveau titularisés par Marc Lièvremont pour affronter les Samoa. Il considère même cette confiance comme une aubaine : fi de la fatigue, le Montpelliérain réclame d'enchaîner les matchs internationaux. "A mon poste et à mon jeune âge, j'ai besoin de temps de jeu, j'ai besoin de disputer ces rencontres, explique-t-il. Je n'ai pas la chance de jouer la H Cup avec mon club. Je dois jouer ces matchs pour grandir. Je sais que je possède encore une grosse marge de progression, que je ne suis pas encore au sommet de mon art. Je m'en rends compte à chaque match. En sélection, ça va plus vite, plus fort. En plus, je suis un éternel insatisfait...".

"Je prendrai mes responsabilités au pied"

S'il connaît ses limites, le jeune ouvreur des Bleus n'accepte néanmoins pas des reproches qu'il juge infondés. "J'ai lu, après le match des Springboks, que je n'avais pas assez utilisé mon jeu au pied. C'est vrai que nous nous sommes servi de Damien Traille et de Cédric Heymans dans l'alternance. Mais ils ne seront pas là contre les Samoa et je prendrai mes responsabilités sur les coups d'envoi et dans le jeu courant. En plus, je pense que le jeu de l'Afrique du Sud n'était pas approprié pour taper à outrance, notamment en première période où nous étions face au vent. Il fallait plutôt remonter le ballon à la main pour ne pas leur rendre des munitions faciles. Morné Steyn, par exemple, a eu quelques difficultés au pied. Nombre des ballons qu'il a tapés ont fini dans l'en-but. Je sais très bien que, de temps en temps dans un match, il faut taper pour occuper, pour faire reculer la défense et je ne le fais pas à contre-coeur. C'est aussi un moyen de pouvoir mieux attaquer ensuite dans les intervalles". Décidément, pas facile d'être le dépositaire du jeu des Bleus... "Oui, on me demande beaucoup mais je savais que ça serait ainsi, dit-il. Moi, je progresse, je suis content de l'expérience que j'acquiers, de l'état d'esprit du groupe et du plaisir que je prends avec lui sur et en dehors du terrain".

Les enseignements qu'il a tirés de son match face aux Boks ? "J'aurais peut-être pu davantage attaquer la ligne sur quelques ballons, pour fixer encore plus les troisième ligne et le dix. Mais dans l'alternance, nous avons bien joué. En défense, nous n'avons pas subi, nous avons bien pris la ligne d'avantage". Une performance à renouveler contre les joueurs du Pacifique, même s'ils présentent des caractéristiques différentes de celles des Sud-Africains. "Les Samoa possèdent une défense qui monte très vite, juge François Trinh Duc. Il va falloir d'abord occuper, pour les faire reculer. Après, nous attaquerons les espaces, nous les jouerons en les déplaçant. C'est une équipe costaud mais un peu lourde. L'objectif est de réussir à pouvoir placer nos trois-quarts face à leurs avants. Je pense que ce sera un match plus ouvert que contre l'Afrique du Sud".

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