Des Blacks revanchards

Généralement, c'est le perdant qui souhaite le plus une revanche. Cette fois, c'est le gagnant. Malgré sa victoire sur l'Angleterre le week-end dernier, la Nouvelle-Zélande semble plus que motivée que son homologue à l'approche du second test samedi, à Christchurch. Les All Blacks n'ont pas franchement convaincu lors du premier test à Auckland (37-20). Auteurs d'une entame de match laborieuse, et d'une dernière demi-heure très approximative alors que le match était plié, ils n'ont en fait maîtrisé leur sujet qu'une trentaine de minutes. Ils sont donc motivés à l'idée de prouver qu'ils valent bien mieux que ça.

Autre source de motivation pour les hommes de Graham Henry, les piques lancées par le camp adverse contre la première ligne néo-zélandaise. "Leur pilier gauche (Tialata, ndlr) a lâché les liaisons trois ou quatre fois, a avoué l'Anglais Matt Stevens. Sur toutes les mêlées écroulées, ce sont les Blacks qui emmènent au sol". Des déclarations qui n'ont pas plu à Tialata pour qui il ne faut pas briser la loi du silence entre piliers. "Même si je sais que le gars en face de moi n'a pas fait son boulot, je ferme ma gueule. Autant vous dire qu'après ces allégations, j'ai hâte de me mettre à la tâche".

Mais si Tialata sera sur le terrain pour prendre sa revanche, ce ne sera pas le cas des 14 autres joueurs qui ont débuté à Auckland. Quatre sont remplacés. Au centre, le jeune Kahui remplace Smith, MacDonald prend celle de Muliaina à l'arrière et Wulf celle de Tuitavake à l'aile. Dans le pack, un seul changement, Kaino cédant sa place à Thompson. Graham Henry avait pourtant certifié que sa meilleure équipe débuterait lors de ces deux tests. Mieux vaut pour lui qu'il ne se loupe pas, sinon, les critiques risquent de fuser au pays. Surtout si la troisième prestation de ses hommes en juin est aussi moyenne que les deux premières...