Harinordoquy: "Tant que je joue..."

Par Rugbyrama
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Jouer en 7 ou en 8, ça lui est presque égal. Son bonheur, Imanol Harinordoquy le trouve simplement en jouant avec le XV de France. Remplaçant en début de Tournoi, le Biarrot a fini titulaire en 3e ligne et sa polyvalence est un atout de choix pour Bernard

Imanol Harinordoquy, vous avez débuté le Tournoi sur le banc, vous finissez titulaire contre l'Ecosse, le bilan est plutôt bon...

I. H: D'un point de vue personnel, j'étais déjà très heureux au début du Tournoi d'être dans un des groupes de 22. Je n'en espérais peut-être pas autant en arrivant à Marcoussis. Après, en tant que compétiteur, j'avais envie de jouer, c'est clair. Je suis rentré un quart d'heure en Italie et ça m'a donné encore plus envie. Contre l'Irlande, j'ai joué n° 7 mais je savais qu'il y aurait du roulement. Derrière, j'ai encore eu 10 minutes contre le pays de Galles avant d'être de nouveau remplaçant en l'Angleterre.

A Twickenham d'ailleurs, on vous a senti encore plus motivé en rentrant...

I.H: Oui, parce que je commençais un peu à piétiner... j'avais vraiment envie de plus de temps de jeu. Ça ne se passait pas trop bien pour nous et moi j'étais frais. J'avais envie d'amener beaucoup à cette équipe. J'aurais aimé jouer ce match dans sa totalité.

Comment avez-vous vécu votre entente avec Julien Bonnaire sur les touches face à l'Ecosse?

I.H: C'est un joueur qui comprend bien la touche. Dès que la composition a été annoncée en début de semaine, on s'est parlé. On a essayé d'opter pour les meilleures solutions. Il a lui aussi cette capacité à bien sauter. En tout cas, c'était un vrai plus d'être deux experts dans l'alignement. Les Ecossais n'ont rien pu faire sur les touches. Mais l'essentiel, c'était l'envie et elle était là. D'être les premiers en touche, en mêlée. A la pause, il nous manquait des points et il ne fallait plus réfléchir de toute façon.

Qu'est ce que vous êtes dit sur le dernier essai de l'Ecosse?

I.H: Moi, j'étais révolté, j'ai crié que ce n'était pas perdu. Cet essai nous a fait du mal mais on a su repartir. On a fait face malgré la pression. On a fait du jeu, c'était vraiment ouvert même les Ecossais ont tout joué à la main. C'était une belle équipe d'Ecosse, très joueuse.

Comment avez-vous trouvé le public du Stade de France? Il donnait l'impression d'être plus spectateur que supporteur?

I.H: C'est vrai que par moment c'était un peu froid. Dès fois, j'avais envie d'aller les voir et de leur dire lâchez-vous, donnez tout ce que vous avez. Il faut que le public nous encourage, parce qu'on l'entend. On sent la différence. C'est un atout indéniable. Quand le public pousse, on se relève deux fois plus vite, on plaque à tour de bras et ça nous donne vraiment envie d'avancer.

Avez-vous le sentiment d'avoir progressé pendant ce Tournoi, d'amener plus encore au XV de France?

I. H: Je n'irais pas jusque-là parce que je sais qu'il me reste encore du travail à accomplir. Aujourd'hui en équipe de France, il y a un jeu mis en place qui fait que la troisième ligne suit plus le ballon. On peut proposer plus dans le jeu et ça me convient. J'aime jouer en 8, c'est un poste qui me plaît mais après c'est aussi une affaire de complémentarité et de tactique du match. Jouer en 7, ça ne me dérange pas, j'ai toujours dit que c'était un faux-débat. Tant que je joue, je suis heureux.

Bernard Laporte insiste beaucoup sur la polyvalence des joueurs pour la Coupe du monde. Pour vous, c'est bon signe...

I.H: Ca dépendra du nombre de joueurs qu'il prendra en troisième ligne mais ce qui est sûr c'est qu'il faut au moins un polyvalent. Cela peut être aussi un handicap d'être trop polyvalent. C'est bien aussi de progresser à un poste spécifique pour postuler à l'équipe de France.

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