Laporte : "Soyons nous-mêmes"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Le sélectionneur tricolore Bernard Laporte vivra son dernier match du Tournoi des 6 Nations samedi contre l'Ecosse au Stade de France. Il fait le point, avant ce rendez-vous, sur ces sept semaines de travail inédites avec les Bleus.

Avec le recul, avez-vous retenu des choses positives du match en Angleterre?

Bernard Laporte.- La défense a été un point positif, hormis sur les deux essais où nous manquons deux plaquages. Autrement, nous avons été bons défensivement. Heureusement d'ailleurs, parce que nous avons été tellement fades offensivement que si nous avions en plus été défaillants en défense, nous aurions perdu largement. Notre réalisme au pied également, sur les tirs au but notamment, nous a permis de rester dans le match. Mais nous avons envie d'enchaîner avec une rencontre d'une autre saveur, dans le domaine offensif notamment.

Qu'attendez-vous des Ecossais ?

B.L.- Il faut s'en méfier. Le match contre l'Italie a été assez trompeur. Ils ont battu le pays de Galles, ils ont accroché l'Angleterre et l'Irlande. Ça montre qu'ils sont là et compétitifs. Mais l'adversaire n'est pas le plus important. Le plus important, c'est nous. Soyons nous-mêmes. Nous ne l'avons pas été contre l'Angleterre.

Avez-vous senti les joueurs vexés de ce match contre l'Angleterre ?

B.L.- Bien sûr qu'ils ont été vexés. Et déçus aussi. Ils doivent l'être après un match comme celui-là, c'est la moindre des choses. Quand on est un compétiteur, c'est normal d'être déçu après une défaite.

Qu'allez-vous leur dire avant le match samedi ?

B.L.- Restons nous-mêmes. Il faut regarder devant maintenant, jouer libérés, juste, entreprendre.

Comme vous avez annoncé que vous ne brigueriez pas un nouveau mandat d'entraîneur après le Mondial, ce sera votre dernier match du Tournoi. Sera-t-il particulier pour vous ?

B.L.- Non, pas du tout. Cela ne me procure pas d'émotion particulière.

Un mot concernant les joueurs qui n'ont pas participé au Tournoi ?

B.L.- Je comprends que ce n'est pas facile pour eux, notamment pour des joueurs qui n'ont jamais été capés, comme Laurent Emmanuelli. Mais nous leur avons dit qu'ils sont toujours en course pour la Coupe du monde.

Regrettez-vous d'avoir dit au début du Tournoi que tout le monde jouerait ?

B.L.- Oui, sincèrement. C'est pour ça que nous les avons fait jouer avec les Barbarians. Nous nous sommes rendu compte, notamment avec Elvis Vermeulen, que s'entraîner n'est pas jouer. Ils sont quand même prétendants pour le Mondial. Ceux qui ne joueront pas les demi-finales du Top 14 viendront en Nouvelle-Zélande, nous leur avons dit. C'est sûr que c'est dur pour eux parce qu'ils auraient pu avoir la cerise sur le gâteau... Mais je les ai trouvé très enthousiastes cette semaine.

Les avez-vous sentis frustrés ?

B.L.- Non, jamais. Nous n'avons pas eu à nous plaindre de leur état d'esprit. D'ailleurs, j'ai reçu les résultats de leurs tests physiques jeudi matin. Des tests très positifs. Yannick Nyanga a gagné 40 kilos en développé-couché, ce qui est très bien mais cela ne fait pas marquer d'essais...

Avez-vous d'autres pistes que les 40 ?

B.L.- Je serai dans les stades tous les week-ends, sur des matchs sérieux. La porte n'est fermée à personne. Si un joueur qui n'était pas dans les 40 est bon d'ici la fin de championnat, nous n'exclurons pas de le prendre !

Quel bilan dressez-vous de ces sept semaines de travail à Marcoussis ?

B.L.- Il est bon. La préparation est beaucoup plus simple dans cette configuration. Concernant le travail en touche par exemple, c'est beaucoup plus fluide maintenant, les joueurs connaissent mieux les combinaisons, etc. Après, si la réalisation pendant les matchs ne suit pas, c'est autre chose...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?