Pour sortir du rouge

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
Partager :

S'ils s'inclinent samedi face à l'Angleterre à Cardiff, les Gallois achèveront le Touroui avec la cuiller de bois... Une perspective peu glorieuse deux ans après un mémorable Grand Chelem, et pas vraiment encourageante à six mois de la Coupe du monde.

C'était il y a deux ans et cela semble une éternité. En 2005, presque jour pour jour, le pays de Galles s'apprêtait à battre l'Irlande à Cardiff pour s'offrir le Grand Chelem. A mi-chemin entre deux Coupes du monde, ce triomphe tombait à pic pour faire rêver le peuple rouge, qui n'avait plus été à pareille fête depuis des lustres. Malheureusement, les Gallois n'ont pas su capitaliser sur cette formidable réussite. 24 mois plus tard, c'est pour ne pas finir fanny qu'ils accueillent l'Angleterre samedi.

La contestation gagne au pays du poireau, et deux hommes font particulièrement en cette fin de Tournoi. Gareth Jenkins, d'abord. Le sélectionneur gallois a été beaucoup critiqué ces derniers jours pour avoir reconduit dans son intégralité le groupe battu en Italie. Seul changement, imposé par la force des choses, le remplacement de Stephen Jones, blessé. L'ouvreur de Llanelli est d'ailleurs l'autre cible de la presse locale. Très critiqué depuis le début de la compétition, Jones n'a plus la cote et beaucoup militent pour la prise de pouvoir du jeune James Hook.

Les clés pour Hook

Valeur montante du rugby gallois à 22 ans, Hook évolue en 10 dans son club, les Ospreys, mais il était utilisé au centre en sélection. Les rares moments où il a glissé au poste d'ouvreur ces dernières semaines, le jeu des Rouges a semblé gagné en vitesse. Il passera un test grandeur nature contre les Anglais. Jenkins s'est en tout cas vu imposer un changement qu'il n'avait pas eu l'audace d'effectuer en Italie. "Je suis confiant. James devrait pouvoir changer de poste sans problème et endosser la responsabilité du jeu ", a-t-il commenté.

Quoi qu'il en soit, Hook ne révolutionnera pas à lui seul le jeu gallois, qui souffre de trop de manques actuellement pour que la solution à ses problèmes tienne en un nom. Pour s'offrir le scalp du vieil ennemi anglais, le pays de Galles devra retrouver une certaine solidité sur ses bases (notamment en touche, secteur dévasté à Rome), tout en osant. Vaste programme pour une équipe qui reste sur 10 défaites sur les 12 dernières rencontres. Ce choc est d'ailleurs celui entre les deux équipes du Tournoi présentant le pire ratio victoires/défaites depuis un an. Sauf que les Anglais viennent de signer un succès pouvant servir de référence sur le XV de France, et qu'ils ont gagné trois de leurs quatre premiers matchs du Tournoi.

A six mois du Mondial, même une victoire samedi ne suffirait probablement pas à redonner aux Gallois le crédit perdu depuis deux ans. Mais elle aurait une double vertu: éviter une cuiller de bois toujours humiliante, et fermer le clapet anglais, ce qui fait toujours plaisir du côté de Cardiff. "Tant qu'on bat les Anglais" résonne d'ailleurs comme un slogan en ce moment là-bas. "Deux ans après le Grand Chelem, pas question de cuiller de bois", a promis Jenkins. Il reste 80 minutes à ses joueurs pour prouver qu'il ne s'agit pas, simplement, de méthode Coué...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?