Pelous : "Peu importe qui joue"

En étant blessé, que faites-vous de vos journées à Marcoussis ?

Fabien Pelous.- Je fais le même programme que le groupe des dix-huit sauf que je ne peux pas courir alors je compense par des séances de rameur ou de winch pour travailler le rythme cardiaque. Mais je peux marcher normalement et je peux courir dans l'eau.

Que pense Pelous le kiné de Pelous le patient ?

F. P.- Je crois que c'est un très mauvais patient car son souci principal n'est pas sa santé mais de revenir vite.

Justement, avez-vous une date précise pour votre retour ?

F. P.- Non, c'est la grosse inconnue. Je ne veux pas me fixer une date précise pour ne pas être déçu. Tant pis si je ne joue pas un seul match du Tournoi.

Pensez-vous pouvoir rejouer avec le Stade toulousain avant la fin de la saison ?

F. P.- Ça va être difficile mais je l'espère.

Avez-vous des doutes pour votre sélection pour la Coupe du monde ?

F. P.- (Enervé) Si je ne rejoue pas avec Toulouse, ça va être difficile pour Bernard Laporte de prendre un joueur qui ne joue pas.

Comment vivez-vous cette blessure ?

F. P.- Je me rends compte que j'ai eu beaucoup de chance de passer au travers pendant dix ans. Je n'ai connu qu'une grosse blessure avant, c'était avec Dax lors de la saison 1993-1994. J'avais été absent six mois. Mais je ne me sens pas seul. Je suis bien entouré par plein de mecs.

La semaine, avez-vous des discussions avec Raphaël Ibanez pour parler du rôle de capitaine ?

F. P.- Je ne veux pas m'immiscer dans la gestion de Raphaël. Il se débrouille très bien tout seul.

Quel est votre sentiment sur les deux premiers matchs du quinze de France ?

F. P.- L'équipe a très bien maîtrisé ses deux premières rencontres. Elle a eu la faculté de se sortir de la pression adverse et elle a très bien défendu. Ce sont les clés de ces deux matchs réussis. L'équipe n'a jamais vraiment été en danger même si elle aurait pu perdre en Irlande.

Comment-vivez vous ces matchs alors que vous êtes chez vous ?

F. P.- Je suis d'une humeur excécrable le matin. Après je regarde le match en famille. Je ne suis pas très calme mais ça va mieux quand on a gagné.

La concurrence est rude, pensez-vous être en danger après les prestations des autres deuxièmes lignes ?

F. P.- La concurrence est positive pour le groupe. Plus il y aura des joueurs compétitifs plus cela tirera l'équipe vers le haut. C'est le but de l'équipe de France d'être le plus performante possible. Peu importe qui joue tant que l'équipe de France gagne. J'ai toujours dit que l'équipe de France était plus importante que Fabien Pelous.

Comment expliquez-vous les différences entre les prestations des Bleus entre l'automne et aujourd'hui ?

F. P.- Mais à l'automne, ce n'était pas la même opposition ! Nous avons joué contre la meilleure équipe du monde du moment et nous ne sommes pas encore à son niveau. C'est tout.

Après les deux premières journées du Tournoi et après avoir regardé les prestations anglaises, pensez-vous que l'équipe de France peut remporter ce Tournoi ?

F. P.- Bien sûr, mais je le pensais avant que la compétition ne commence. J'étais certain que la France pouvait gagner le Tournoi et même faire le grand Chelem.