Paterson y croit

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Loin des espérances de l'an dernier, le Tournoi 2007 ne restera pas un grand cru pour les Ecossais. A moins que le XV du chardon ne parvienne à boucler la compétition par un retentissant exploit à Saint-Denis face aux Bleus. Improbable? Pas pour Chris Pat

La défaite française à Twickenham n'a pas seulement privé les Bleus d'un possible neuvième Grand Chelem. Elle a aussi donné des idées au prochain adversaire des Tricolores. Alors l'Ecosse, en visite au Stade de France samedi, où elle n'a gagné qu'une seule fois en quatre visites (lors de son premier déplacement, en 1999) se dit qu'il y a peut-être un petit quelque chose à faire à Saint-Denis, en traçant le sillon emprunté par les Anglais le week-end dernier.

L'idée peut faire sourire au vu du niveau de jeu affiché par les Ecossais depuis un mois. Est-il vraiment possible que ces derniers, battus à domicile par les Italiens (qui n'avaient encore jamais réussis à s'imposer hors de leurs bases) puissent mater la France chez elle? Pour Chris Paterson, l'hypothèse est tout sauf saugrenue. Le capitaine du XV du Chardon croit à une victoire des siens samedi, rappelant au passage que l'an dernier, la France avait chuté à Murrayfield.

"On vient pour gagner"

On pourrait lui rappeler à notre tour que l'Ecosse n'a plus battu la France deux années de suite dans le Tournoi depuis plus d'une décennie, mais son optimisme a valeur d'avertissement: l'Ecosse ne viendra pas en victime expiatoire. "C'est un challenge très excitant. J'ai un drôle de feeling à propos de ce match, je ne pourrais pas dire pourquoi", lâche-t-il. Par "drôle", il faut entendre "bon". Paradoxalement, la défaite à domicile contre l'Irlande a rassuré les hommes de Frank Hadden, beaucoup plus consistants que lors de la déroute face aux Italiens.

Capables de bonnes séquences, ils ont toutefois encore beaucoup de trous dans un match. Paterson le concède: "Je suis fatigué de répéter que nous n'avons pas évolué à notre véritable niveau depuis le début du Tournoi. Nous avons réussi de bonnes choses, mais il nous manque de la constance. Pour diverses raisons, nous n'avons pas encore sorti le match que nous sommes capables de faire. J'espère que ce sera le cas samedi. On vient pour gagner ".

A titre personnel, Paterson n'a pas grand chose à se reprocher sur ces quatre premières rencontres. Impeccable buteur, régulier dans la performance, il est aujourd'hui un des rares joueurs de l'effectif à évoluer au top niveau mondial. Samedi, la blessure d'Hugo Southwell l'obligera à reculer au poste d'arrière. Peu importe pour lui."Ça ne change rien pour moi. Ailier ou arrière, cela ne fait guère de différence, si ce n'est que je verrai sans doute un peu plus le ballon", estime-t-il, avant d'ajouter: "la seule chose qui compte, c'est de gagner. C'est possible, à condition de mettre une grosse pression aux Français dès le départ ." Endormis par l'auto-flagellation anglaise la semaine dernière, les Bleus seront-ils réveillés par l'avertissement écossais? C'est souhaitable.

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