Les piliers en première ligne

Par Rugbyrama
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Les piliers tricolores s'attendent à une grosse empoignade contre les Anglais, dimanche à Twickenham. Elle se fera sans l'un des leurs, Sylvain Marconnet, et tous le regrettent. Mais ils savent aussi que cela leur donne une opportunité supplémentaire de f

Ils ont tous eu un mot pour Sylvain Marconnet, leur pote victime d'une fracture du tibia en faisant du ski ce week-end. Plus ou moins proches, les Bleus qui ont débarqué à Orly mardi matin (Berjalliens, Perpignanais et Toulousains) ont tous affiché leur soutien pour le pilier parisien. Parmi eux, Olivier Milloud, Nicolas Mas et Jean-Baptiste Poux, ses concurrents directs. "C'est vraiment dommage pour lui, commente le Berjallien. J'espère que ça va aller pour lui et qu'il sera là pour la Coupe du monde. Là je ne parle pas du pilier mais de l'homme. J'étais peiné pour lui quand je l'ai appris."

Effectivement, c'est délicat d'expliquer que ce forfait signifie aussi un (sérieux) concurrent de moins. Pour le Tournoi, tout au moins. Nicolas Mas s'exprime ainsi : "Je suis triste pour lui bien sûr, mais c'est une opportunité pour moi et je veux la prendre." Grâce à cette blessure, le Perpignanais a intégré le groupe pour le match à Twickenham dimanche. En tant que troisième choix, derrière de Villiers et Milloud. Pressenti comme quatrième pilier du Mondial, il pourrait devenir le troisième. A condition de pouvoir toutefois officier sur les deux flancs de la mêlée. Bref, il ne faudra pas laisser passer sa chance.

"Les Anglais cherchent à se relancer"

Alors il donnera tout et encore plus quand il entrera en jeu, face à des Anglais que l'on dit fatigués et diminués. Jugez du peu : le XV de la Rose pourrait se passer de Jonny Wilkinson, d'Andy Farrell... et du pilier et capitaine Phil Vickery. Olivier Milloud, excellent depuis le début du Tournoi, ne se laisse pas prendre au piège : "Ils peuvent mettre n'importe qui, ce sera quand même compliqué ! Si Vickery n'est pas là, ce sera White en face... Et lui non plus, ce n'est pas une fleur ! L'Angleterre, c'est toujours très dur devant. Ceux qui vont jouer auront peut-être moins d'expérience mais ils ont tous de grandes qualités."

Et au-delà des individualités, le Berjallien ne croit pas en une équipe d'Angleterre amoindrie : "Après leur défaite à Croke Park, ils vont vouloir se relancer, c'est clair. Je ne connais pas leur état d'esprit mais on sait bien que dans des moments comme ça, ils vont forcément chercher un gros match pour repartir. Ils sont costauds physiquement, ils ont leur fierté et ils sont arrogants... Ça sera difficile. A nous de faire ce qu'il faut pour ne pas les laisser imposer leur jeu." La brillante statistique d'une équipe de France invaincue contre les champions du monde depuis 2003 n'a pas l'air de beaucoup l'émouvoir. C'est vrai, on peut leur faire dire ce qu'on veut aux chiffres. Qu'à eux trois réunis, Milloud, Poux et Mas totalisent 57 sélections par exemple... Soit 14 de moins que Sylvain Marconnet à lui tout seul.

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