Laporte: "Les Blacks et les autres"

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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La défaite en Angleterre a ramené la France à son vrai niveau. Bernard Laporte l'a compris. Il estime que le XV de France appartient à un peloton de "quatre ou cinq équipes", loin du niveau des All Blacks. Le sélectionneur revient sur "la fragilité et la

BERNARD LAPORTE, quelle impression vous laisse le match perdu face à l'Angleterre à Twickenham ?

B.L: Il se dégage le même sentiment de fragilité et de fébrilité. On a cherché à être entreprenants, et finalement on ne l'a pas été. Cela me fait râler. On s'est créé des occasions, mais on n'est pas parvenus à marquer. On n'a pas assez tenu le ballon pour avoir la mainmise sur le jeu. A l'inverse, les Anglais ont cherché à ne pas se fragiliser. Leurs avants ont été bons et nous ont mis sous pression. Ils ont eu l'initiative du jeu. La preuve ! Ils ont eu le ballon 33% de plus que nous.

D'où vient cette fragilité ?

B.L: Des joueurs comme Dimitri Yachvili n'avaient pas joué depuis six semaines. Il a manqué de rythme, comme ceux qui ont joué avec les Barbarians français face à l'Argentine samedi dernier. Et puis, il a voulu prouver des choses qu'il n'avait pas à prouver. Pierre Mignoni lui a mis la pression dessus en faisant de bons matches, alors je peux comprendre.

Est-ce que certains joueurs sont victimes de la "pression" de la liste des 30, en vue de la Coupe du monde ?

B.L: Peut-être ! C'est une évidence que cela a existé dans certaines têtes et que cela existera avant le match face à l'Ecosse. Mais la concurrence est un paramètre parmi d'autres pour expliquer notre défaite, comme la peur du résultat dans un match décisif pour ce que l'on appelle le "super" Grand Chelem.

Par ailleurs, le XV de France a encaissé deux essais, qui s'ajoutent aux trois marqués par les Gallois de 24 février. D'où viennent ces carences défensives ?

B.L: C'est d'abord d à des erreurs d'organisation, même si cela ne fut pas toujours le cas face aux Anglais.

Le XV de France vise-t-il toujours la victoire finale dans le Tournoi ?

B.L: Oui, bien sûr ! Malgré tout ce que l'on dit, on est en passe de gagner le Tournoi. En tous cas, c'est notre volonté. Maintenant, cela ne dépend pas uniquement de nous. Nous avons donné quelques cartes.

Comment allez-vous aborder le match face aux Ecossais samedi au Stade de France ?

B.L: On va attendre de revoir le match à la vidéo avant d'annoncer le groupe des 22 mardi matin. Mais ce que l'on a vu ne va pas nous inciter à effectuer de nombreux changements.

Plus globalement que vous inspire le Tournoi des six nations ?

B.L: Quand on voit le Tournoi et qu'on regarde les All Blacks, on se dit que ce n'est pas la même confiture ! De toute façon, il y a les All Blacks et les autres, quatre ou cinq équipes en dessous, qui se tiennent. Avant le match en Irlande, les gens me disaient qu'on allait y gagner. Oui, pourquoi pas ? Mais on pouvait aussi bien y perdre. Alors maintenant, n'oublions pas que nous sommes en passe de gagner le Tournoi. Faisons un grand match face à l'Ecosse et retrouvons une dynamique. Mais cela ne fera pas de nous les favoris de la Coupe du monde !

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