Difficile de se montrer

Par Rugbyrama
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Les douze Warriors de Marcoussis avaient une mission : celle de se faire voir aux yeux du sélectionneur qui a assisté à la rencontre Barbarians-Argentine. C’est plutôt raté.

Ils avaient des fourmis dans les jambes. Ils n"ont plus joué depuis fin janvier, alors forcément. Forcément aussi, ils manquaient de rythme. Forcément, face aux Pumas, la différence a été criante. Bref, pour les douze Warriors des Barbarians, cette sortie sous le soleil basque ne fut pas une sinécure. Eux qui avaient à coeur de se montrer n"ont pas eu l"occasion de le faire.

Rougerie sevré de ballon avouait : "Nous avons été un peu surpris. Nous n'avons pas fait les choses comme il le fallait. Je pense que nous avons voulu trop jouer au ballon." De son côté, Damien Traille admettait "avoir été à la rue physiquement". Ce qui n'est pas passé inaperçu, surtout aux yeux aguerris de Bernard Laporte qui soulignait à la fin de la rencontre : "Certains ont manqué incontestablement de rythme. Mais nous ne les jugeront pas sur ce match. Nous les connaissons et nous avons pu voir pour la première fois Floch, Emmanuelli et August. Elvis Vermeulen a fait un bon match."

Floch, Rougerie, Traille, Messina, Elissalde, Beauxis, Vermeulen, Dusautoir, Lamboley, et la première ligne (Poux, August et Emmanuelli) voulaient faire le spectacle. Ils ont subi celui des Pumas et du terriblement bon Juan Hernandez. "Nous ne pouvons pas dire non plus qu'ils ont pris une raclée, a tenu à tempérer Bernard Laporte. Tout le monde a joué et c'est le plus important. Mais c'est vrai qu'ils ont joué face à une équipe qui évolue au niveau au-dessus."

Bien difficile de se montrer donc. Et malgré les dires de Bernard Laporte, la première mi-temps des Warriors ne va pas les servir, mais plutôt les desservir. "Non, nous n'allons pas tirer d'enseignement à la hâte. Nous risquons avoir besoin d'eux, pas contre l'Angleterre, mais certainement contre l'Ecosse."

Le sixième match du Tournoi a fait "pschitt" pour reprendre l'expression du premier homme de l'Etat. Ceux qui comptaient sur ce match pour se faire une place dans les 22 vont devoir mettre les bouchées double à Marcoussis dès mardi.

Et c'est peut-être ceux qui ne figurent pas dans la liste des 40, eux aussi cloués au pilori du travail physique depuis un mois avec leur club, qui ont marqué quelques points. On pense là à Julien Pierre, Benoît Baby et Pépito Elhorga.

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