Chabal a rendez-vous

"Je voulais faire partie du groupe des quarante, c'était mon objectif principal." Sébastien Chabal se prête au jeu des questions-réponses. Il sait que son retour est attendu et que sa prestation sera surveillée de près. Ce coup-ci, il doit profiter de l'absence de la révélation de l'automne dernier, le Clermontois Elvis Vermeulen, blessé à l'épaule. "Faire partie du groupe aurait suffi à mon bonheur alors démarrer comme titulaire face à l'Italie c'est formidable."

Lucide, celui qui alors qu'il travaillait à l'usine a cassé, brisé un jour une clé de 24 admet que "mon absence était justifée, je n'avais jamais fait un bon match avec l'équipe de France ." Oui, la dernière prestation de Chabal en Bleu à Toulouse en novembre 2005 face au Tonga n'a pas été une réussite. La pression ? La peur de ne pas être à la hauteur ? Chabal n'aura pas eu le temps de prouver. Il avait dû céder sa place dès la première période blessé au doigt.

Philippe Saint-André, son coach à Sale, souligne à l'envi à quel point Sébastien Chabal aime être responsabilisé. Sans cette confiance-là, Chabal ne parvient pas à s'exprimer comme il peut le faire à Sale où il est devenu une idole un peu à la Cantona.

"De ce que j'ai pu voir à l'entraînement, on va m'utiliser dans mon registre, ça me fait plaisir. Nous sommes encore en avance sur les Italiens mais nous devons être vigilants car l'écart se réduit de jour en jour." Porteur de ballon à Sale, Chabal devrait pouvoir faire parler sa force de pénétration sur la pelouse du Flaminio, pour éteindre les velléités des Italiens.

Chabal qui évoluera aux côtés de son ancien coéquipier, Julien Bonnaire, sait qu'il sera attendu. Pour autant, il affirme " ne pas avoir l'esprit de revanche."

"Une revanche sur quoi ? Je ne peux avoir une envie de revanche que sur moi-même."