Bonnaire: "On a les clés"

Par Rugbyrama
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Bien installé dans ce XV de France où il a su trouver sa place, Julien Bonnaire aborde le Crunch de dimanche avec confiance. Pour le troisième ligne berjallien, les Bleus détiennent les clés du problème: s'ils font leur match, ils doivent gagner à Twicken

Quel sentiment domine avant d'aller à Twickenham. Confiance? Ou méfiance?

Julien Bonnaire: Les deux. Contre les Anglais, c'est toujours un match rude, un combat. On s'attend à ça. Ce sera la clé du match: répondre présent dans le défi physique qu'ils vont nous imposer.

L'équipe anglaise a été largement remaniée, avec beaucoup de nouveaux visages, des retours, des changements de poste. Cela amène une part d'inconnue pour vous?

J.B. : Oui, sans doute. Je ne doute pas que ceux qui vont jouer dimanche auront envie de prouver qu'ils ont le niveau. Ce sera aussi difficile que s'ils avaient eu leur équipe type, si ce n'est plus difficile. De toute façon, il ne faudra pas trop s'occuper de leur jeu, mais plutôt essayer d'imposer le notre.

Vous sentez que si l'équipe de France fait son match dimanche, elle gagnera?

J.B. : Exactement. Si on met en place ce qu'on fait à l'entraînement depuis cinq semaines, ça doit passer. On a les clés. Mais il ne faudra pas s'oublier sur les tâches essentielles.

La troisième ligne sera sans doute encore très sollicitée. Celle que vous formez avec Serge Betsen et Sébastien Chabal semble cohérente et complémentaire. Est-ce aussi votre sentiment?

J.B. : Oui, nous avons tous un rôle à jouer, nous n'évoluons pas dans le même registre, avec des tâches différentes à effectuer. On a un plaqueur-gratteur avec Serge, Sébastien apporte toute sa puissance, comme peut le faire Elvis Vermeulen quand il est titulaire. Quant à moi, je suis plus dans le registre de la touche et du soutien offensif. C'est une formule qui fonctionne bien en ce moment. Maintenant, il faudra voir sur la durée.

Vous parliez de la touche. L'équipe a peiné dans ce domaine en Italie, avant de remettre les choses en ordre...

J.B. : C'est vrai, mais nous n'avions eu qu'une semaine de préparation avant d'aller en Italie. Il y a eu du flottement, surtout au début du match, où nous avons perdu pas mal de ballons. Depuis, ça va beaucoup mieux effectivement, même si nous avons perdu un ballon qui a amené un essai des Gallois lors du dernier match.

Ce n'était qu'un problème de réglages?

J.B. : Oui, je le crois. Les deux rencontres suivantes l'ont prouvé il me semble. Il y a toujours beaucoup de réglages à effectuer. Maintenant, ça fait quand même cinq semaines qu'on bosse ensemble. Sur les lancements, les annonces, on commence à être rodés. On se trouve forcément beaucoup plus facilement.

Cette vie de groupe que vous évoquez se rapproche du mode de fonctionnement d'un club. Quelle différence voyez-vous avec ce que vous connaissez au quotidien à Bourgoin?

J.B. : La différence, c'est qu'on ne rentre pas à la maison le soir ! Non, sérieusement, c'est quasiment pareil, sauf qu'on bénéficie ici d'installations et de structures pour s'entraîner. C'est le top. Idem au niveau récupération, salles de musculation, etc. Tout est mis en oeuvre pour que l'on soit dans les meilleures conditions.

Le fait de vivre ce Tournoi tous ensemble, de manière permanente, est-ce vraiment un plus pour le groupe ou y a-t-il des moments pesants?

J.B. : Non, c'est vraiment très bénéfique. Pour l'intégration des nouveaux par exemple. Ca permet de faire connaissance plus vite, de créer des affinités, des complicités. Il y a vraiment une super ambiance au sein du groupe des 40. Vraiment, il n'y a aucun souci. Et puis, on a quand même pu rentrer deux fois chez nous alors tout va bien.

Pour le coup, cette notion de groupe, si souvent mise en avant, n'est donc pas galvaudée...

J.B. : Vraiment pas. La vie de groupe, c'est capital en vue de la prochaine Coupe du monde qui arrive. Cela nous permet de prendre des repères ensemble. C'est très bien comme ça.

On vous sent très tranquille par rapport à la notion de concurrence. Comme si elle ne vous inquiétait pas...

J.B. : Elle existe, bien sûr. Avec Imanol Harinordoquy, nous avons tous les deux un peu le même profil. Nous le savons pertinemment. Rien n'est jamais acquis. Je ne me sens pas installé. Je me remets régulièrement en question. J'ai bien conscience que tout peut aller très vite dans un sens comme dans l'autre. Je ne peux pas me permettre de m'endormir. Il faut bosser, encore et toujours.

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