Novès: "Oyonnax ? Essayer de survivre à cet enfer…"

Quel regard portez-vous sur cette équipe d’Oyonnax et êtes-vous surpris par son parcours ?

Guy NOVES: Je ne suis pas surpris, non. On sent que c’est une équipe qui s’est installée, a pris confiance en ayant des résultats et en passant très peu les autres fois. Ils ont été capables de s’imposer au Stade Français et au Racing-Métro, ce qui n’est pas rien puisque ces deux équipes font partie des gros du championnat. C’est une équipe qui aujourd’hui est bien en place.

Et un concurrent direct pour les six premières places ?

G.N: On sait tous qu’en nous battant ils reviendront à notre hauteur. On peut donc considérer qu’ils peuvent avoir la prétention et la volonté d’aller chercher ce genre de résultat.

Nous ne sommes ni au niveau de Clermont ni au niveau de Toulon

A quel genre de match vous attendez-vous ?

G.N: Les conditions de match auront une incidence sur la qualité et les options de jeu, sur le système qui sera mis en place de part et d’autre. Vous dire que je m’attends à un match ouvert ? Honnêtement, non. Je m’attends plutôt à un match rugueux où l’engagement physique sera prépondérant.

Seuls Clermont et Toulon y ont gagné. Qu’est ce que cela vous inspire ?

G.N: Nous ne sommes ni au niveau de Clermont ni au niveau de Toulon. On va juste essayer de faire le meilleur match possible. Il est certain que pour réaliser un exploit et essayer de survivre à cet enfer il faudra un très grand Stade Toulousain.

Moi, à part vous dire que j’ai joué treize ans et que je ne me suis jamais dopé, sauf en mélangeant du café avec du sucre et du vin...

On ne vous a pas entendu sur le livre de Pierre Ballester et la polémique qui a suivie…

G.N: Si les joueurs se sentent touchés par ces propos, que je n’ai pas lu, c’est normal qu’ils réagissent. Moi, à part vous dire que j’ai joué treize ans et que je ne me suis jamais dopé, sauf en mélangeant du café avec du sucre et du vin. C’était rigolo...

Que préconisez-vous pour alerter les plus jeunes ?

G.N: Cela fait des années qu’on fait attention à ça. On ne fait pas attention à ça car il s’est passé des choses avant, on le fait car le rugby est devenu professionnel et il y a aujourd’hui de l’argent qui circule. Les joueurs gagnent leur vie en jouant au rugby. Il était important dans l’anticipation de mettre en place les contrôles que nous avons aujourd’hui et qui en principe doivent nous mettre à l’abri de ce genre de choses. Même s’il y aura toujours un contre-exemple qui sera pointé du doigt. Moi je ne peux parler qu’au nom du Stade toulousain et je peux vous dire qu’entre les contrôles réguliers du club et les contrôles inopinés chez nous ou à l’extérieur cela veut dire que l’on accompagne les joueurs. On n’est pas là pour les inspecter en permanence mais on leur montre que nous sommes vigilants.