Twitter, réseau (a)social ?

Dans son édition de vendredi, Midi Olympique ouvre le dossier de Twitter, son utilisation croissante par les joueurs mais aussi la manière dont, parfois, ils expérimentent le revers de la médaille. "Les réseaux sociaux, j'en ai vraiment souffert lors de ma première année en équipe de France" raconte ainsi l'ouvreur parisien Jules Plisson. "Là-dessus, les gens m'avaient totalement enfoncé. J'étais passé à côté d'un match, c'est vrai, mais je me suis fait salement descendre. A partir de ce jour-là, je me suis dit que cet univers pouvait être néfaste, voire dangereux parfois. Mais quand tu es jeune, c'est difficile. J'en ai parfois pris plein la gueule et je n'arrivais pas toujours à faire la part des choses. Tu prends ce que les gens disent pour argent comptant. Moi, je me disais: "putain, si ce mec-là pense ça, c'est qu'il doit avoir raison." Ca te mange le crâne, au final".

Ils sont nombreux à partager ce constat, de Maxime Mermoz à Vincent Etcheto – "c'est un tel déversoir de haine, de merde...", de Alivereti Raka, attaqué sur son souhait d'intégrer le XV de France, à l'Anglais Freddie Burns qui, harcelé, avait fini par porter plainte. Tous témoignent. Sur le sujet, Franck Azéma se veut en alerte. "Il y a dix ans, quand on me parlait de ce qu'il se passait sur les réseaux sociaux autour d'un joueur, je répondais: "m'emmerde pas avec ça, on s'en fout des réseaux sociaux". J'ai changé. Cela a pris de l'ampleur et j'ai compris que cela faisait partie des paramètres à maîtriser".

Un paramètre sur lequel l'entraîneur clermontois prévient ses joueurs: "Tous les mecs qui passent leur temps à mettre leur vie en scène doivent savoir qu'ils s'exposent. L'un en va pas sans l'autre".

Retrouvez dès maintenant le dossier dans notre version numérique sur Midi Olympique