Procès "Laporte-Altrad" - 7ème jour (3/3) : les enquêtes de personnalité

Par Rugbyrama
  • Laporte et Altrad
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Publié le Mis à jour
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Ce lundi, la présidente du tribunal Rose-Marie Hunault a interrogé les prévenus sur leur cadre familial, leurs patrimoines respectifs et leurs casiers judiciaires. Mohed Altrad, Claude Atcher, Serge Simon et Bernard Laporte ont tour à tour répondu.

Au tribunal correctionnel de Paris, la première partie de l’audience, que nous vous relations plus tôt dans l’après-midi, a ce lundi concerné les zones d’ombre qui persistent dans les différents "contrats maillot" ayant lié le groupe de Mohed Altrad à la FFR. La seconde partie, elle, fut en revanche bien moins technique et consista, en fait, aux "enquêtes de personnalité" relatives aux cinq prévenus du procès, Bernard Laporte, Mohed Altrad, Serge Simon, Claude Atcher et Benoit Rover, l’associé de celui-ci.

Le premier d’entre-eux fut Mohed Altrad, qui fut d’abord interrogé sur son noyau familial puis son patrimoine personnel. "À combien s’élève-t-il ?", lui demandait alors la présidente ? "Je ne souhaite pas que cette information soit donnée à l’audience mais je vous la transmettrai", répondait l’entrepreneur héraultais. À cet instant, la procureure Céline Guillet demandait, en se référant à une mention dans l’agenda du président du MHR, s’il était oui ou non propriétaire d’un "trust", à savoir un regroupement de sociétés à l’étranger. "Non, répondait Mohed Altrad. Quand je parle d’un "rendez-vous avec un trusty" dans mon agenda, j’évoque simplement un rendez-vous avec un notaire, puisque c’est la définition en anglais". Ce à quoi ajoutait Antoine Vey, l’avocat du prévenu : "M. Altrad, madame la procureure vous demande en réalité si vous avez placé des actifs à l’étranger pour échapper au fisc. -Absolument pas", concluait alors Mohed Altrad, très fermement cette fois-ci.

Ades casiers judiciaires vides

Vint le tour de Bernard Laporte, qui évoqua les métiers respectifs de ses enfants les plus âgés, sa rémunération annuelle ("Je suis vice-président de World Rugby et du comité des 6 Nations. Je perçois 52 000 euros par an"), la seule sanction pénale dont il fut jusqu’ici l’objet (un excès de vitesse) et le contrôle fiscal, suivi d’un redressement, dont il fut l’objet en 2015 et 2016. Dans la foulée, la présidente lista les différents biens du président de la FFR, le casino de Saint-Julien ou les deux restaurants en Corse, deux entités où Bernard Laporte est un actionnaire parmi d’autres. Serge Simon énonça de son côté qu’il n’était plus salarié de la FFR depuis mars dernier et avait désormais d’autres occupations professionnelles. Quant à Claude Atcher, il fut soumis au même exercice et expliqua vivre sur ses économies depuis sa suspension provisoire de son poste de directeur du GIP, une mission pour laquelle il percevait environ 10 000 euros bruts mensuels.

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