Délocalisation du BO à Lille : "J'ai cru à un gag, cela n'a aucun sens" répond la maire de Lille

  • Jean Baptiste Aldige le président de Biarritz
    Jean Baptiste Aldige le président de Biarritz
Publié le Mis à jour
Partager :

PRO D2 - Engagé dans un bras de fer avec la mairie de Biarritz autour du projet Aguilera, Jean-Baptiste Aldigé a récemment brandi la menace d'une délocalisation pure et simple de la section profesionnelle du BOPB, comme cela pourrait se faire pour n'importe quelle entreprise. A ce propos, le président du club basque a d'ailleurs rencontré des élus de la métropole lilloise.

Une telle démarche, qui vise à mettre la pression sur la mairie biarrote, a-t-elle une chance d'aboutir? Du côté de Lille, cela paraît extrêmement compliqué, pour ne pas dire ubuesque. "Quand j'ai lu ça dans la presse, j'ai cru à un gag" a réagi la mairesse de Lille Martine Aubry, dans les colonnes de Sud Ouest. "Je suis Basque, au moins à 50 %, j'ai passé toutes mes vacances d'enfance au Pays basque. J'y suis extrêmement attachée , et à tout ce qui est important pour lui. C'est une terre de rugby. Et le BO, c'est pour Biarritz une identité, comme pour le rugby en général. Je trouve complètement hallucinant de vouloir le délocaliser. Un club c'est quoi ? Ce sont des joueurs, mais aussi des supporters, toute une population autour, un lieu, etc. Pour moi, cela n'a aucun sens."

Gradel (président de Marcq-en-Baroeul): "On ne veut pas être le fossoyeur du BO"

Parmi les discussions, une domiciliation du BOPB à Marc-en-Baroeul était plus précisément évoquée. Mais là encore, le projet a du plomb dans l'aile, comme l'affirme le président de l'OMR (Olympique Marcquois Rugby) Olivier Gradel au Figaro: "J’ai découvert sur France Bleu que M. Aldigé avait déclaré que c’était quasiment fait, qu’on avait donné notre accord. Ce qui est faux !".

Gradel confirme toutefois avoir rencontré Jean-Baptiste Aldigé. "On l’a rencontré en début de semaine, on l’a écouté. Il nous a expliqué pourquoi il souhaitait quitter Biarritz. Qu’il avait investi beaucoup d’argent ces quatre dernières années et n’avait pas de retour sur investissement ; que des engagements de la mairie de Biarritz n’auraient pas été tenus. Et qu’il souhaitait quitter Biarritz. Que techniquement il pouvait déménager sa licence et qu’il cherchait un site d’atterrissage", raconte-t-il, toujours au Figaro. "J’avais déjà ma propre idée sur la crédibilité de ce projet. Mais il fallait lui donner sa chance. Et puis je ne suis pas tout seul à diriger le club. J’ai donc présenté son projet à mon comité directeur, à mes gros partenaires, pour voir avec eux si cela méritait d’aller plus loin dans les discussions ou pas. J’ai eu une fin de non-recevoir à l’unanimité. Le premier argument qui est ressorti : on ne veut pas construire notre projet sur les cendres d’un autre club, en étant le fossoyeur du BO."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?