Bézian (Colomiers) : "C’est vraiment du gâchis"

Par Rugbyrama
  • Romain Bezian (Colomiers)
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Après un démarrage en trombe, Colomiers a essuyé d’importants revers à l’extérieur et concédé quelques victoires importantes à domicile. Une saison qui se termine avec 9eplace décevante pour le deuxième ligne Romain Bézian.

Rugbyrama : Quel regard portez-vous sur la saison de Colomiers ?

Romain Bézian : C’est très décevant, parce qu’on était bien partis, peut-être trop bien même. Lors des 6 premiers matches, on est invaincus à domicile, on gagne Aurillac dès le début de la saison. Donc à la fin du premier bloc, on est en haut du tableau, dans les 3 premiers . Et puis à partir de là, dès qu’il y a eu un grain de sable on perd nos moyens. On s’est un peu délité tout au long de la saison. Quand on regarde en arrière on se dit que c’est vraiment une saison décevante.

À quel moment ça a basculé ?

R.B. : Je pense vraiment que c’est cette défaite contre Nevers à la maison (3-29). On n’était pas dans le match dès le début. Ils ont eu vraiment tous les bons rebonds, tout s’est bien passé pour eux. Et bien sûr nous on a fait un non-match à domicile. Comme à l’extérieur on n’était pas du tout efficace et qu’on n’arrivait pas à prendre des points, on se devait d’être invaincus à domicile. Et ce qui devait arriver arriva. On a perdu un match à domicile c’est celui-là qui a vraiment fait basculer notre saison.

Est-ce que ce sont vos défaites à l’extérieur qui vous coûtent le plus cher à la fin de la saison ?

R.B. : Oui c’est sûr ! Il y a des matchs comme Dax qu’on perd alors qu’on doit gagner. Et ce sont ces matches-là qui nous font du mal à la fin de la saison. On n’avait pas l’état d’esprit pour aller batailler à l’extérieur et gagner des points importants pour être barragiste. On est pas assez constant. C’est un peu notre péché mignon, l’année dernière on avait déjà un peu les mêmes problèmes.

Que visiez-vous en début de saison ?

R.B. : On voulait une place de barragistes, pour faire les phases finales. C’était notre objectif de début de saison. On ne s’en cachait pas d’ailleurs. Et on est loin de l’avoir atteint. C’est une déception. C’est du gâchis, avec les joueurs qu’on avait et le début qu’on a fait, on pouvait vraiment avoir d’autres attentes pour cette saison.

Comment expliquez-vous cette désillusion ?

R.B. : Il y a plusieurs facteurs, je pense. On a perdu le staff et des joueurs importants comme Thomas Ramos, Martin Puech ou Florian Nicot. Il y a eu de nouveaux entraîneurs, de nouveaux joueurs il faut apprendre à se connaître. Mais on ne peut pas se cacher derrière ça, parce qu’on avait quand même une ossature au niveau du groupe. Et puis on a eu beaucoup de blessés pendant la saison, et donc tout ça mis bout à bout ça fait beaucoup. Ca peut-être une ébauche de réponse à notre saison décevante.

Donc au final vous avez un peu sauvé les meubles ?

R.B. : Exactement ! À 3 ou 4 matchs de la fin, on regardait en bas du tableau, on surveillait les autres équipes pour se maintenir. C’est vrai qu’avec le début qu’on a fait c’est vraiment du gâchis. Quand on a perdu contre Béziers (13-26) ça nous a fait vraiment mal, puis on voyait qu’à l’extérieur on prenait des valises … Parce que ce n’est pas comme si on perdait de quelques points. On n’était pas sauvé mathématiquement, il fallait absolument qu’on gagne ce match contre Grenoble à la maison et on l’a fait.

Le championnat a-t-il était particulièrement difficile cette année ?

R.B. : Oui la preuve nous au début on était dans les premiers, mais petit à petit on est redescendu. C’est vrai qu’il y a un championnat qui se joue pour les deux premières places entre 2-3 équipes, puis après pour le reste finalement d’un match à l’autre c’est tellement serré qu’on peut vite chuter. Et puis c’est une saison longue, 30 matches ça fait beaucoup, et ces blocs de 6 matchs c’est trop. Il faut vraiment tirer sur la corde. En Top 14 ils ont un effectif pléthorique, nous on en a pas les moyens, il y a moins de turn-overs. Donc à l’époque où on a une quinzaine de blessés, on fait appel aux Espoirs, on est obligé. Mais au moins ça fait éclore de nouveaux talents comme Gaëtant Barlot ou Youssef Saaisia.

Quel a été votre plus gros défaut cette saison ?

R.B. : On se fait peur tout seul. On part bien en première mi-temps, on arrive vraiment à mettre les équipes dans le mal. Et puis après seconde mi-temps je ne sais pas, on baisse de régime et on se faisait rattraper bien sûr à chaque fois. On se met le bouillon, on arrive à gagner, mais c’était laborieux.

Par Fanny Roustan

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