Auch dans l'attente

Encore quinze jours d'inquiétude pour les dirigeants, les joueurs et les supporters du FC Auch-Gers. Alors que le club gersois pensait avoir assuré son avenir en Pro D2 sur le plan financier, Régis Dumange, PDG du sponsor providentiel Textilot, a décidé de faire machine arrière. Refroidi par un conflit d'affaire avec Eric Belooussoff, le président du FCAG et PDG de Leclerc, Régis Dumange a décidé de limiter son apport aux deniers nécessaires pour boucler le budget de la saison en cours. Un retrait qui a replongé le club gascon en plein marasme financier et qui ne permettrait pas aux Auscitains de s'aligner en Pro D2 la saison prochaine.

Néanmoins, conscient qu'une telle décision pourrait signifier le dépôt de bilan de la section professionnelle, Régis Dumange s'est finalement octroyé une période de quinze jours pour réfléchir à la suite à donner à cette affaire. Son porte-parole Jean-Baptiste Rué s'est même voulu optimiste en affirmant qu'une issue favorable était encore envisageable. A condition que les Auscitains acceptent les règles du patron de Textilot. Eric Belooussoff l'a bien compris et il a affirmé dans les colonnes de la Dépêche du Midi qu'il serait prêt à s'effacer pour assurer la pérennité du club au niveau professionnel : "Ce qui m'importe le plus, ce n'est pas la conservation de mon poste mais le sauvetage du FCAG." Il a pourtant déjà versé 700 000 euros pour éviter le dépôt de bilan. Un investissement colossal mais qui n'est plus suffisant : "Dans la finalité, c'est lui qui pourra sauver le club. Moi, je n'ai été qu'une courroie d'entraînement. A moi tout seul, je n'ai pas la capacité pour le sauver."

Un véritable appel du pied pour que Régis Dumange prenne en main les destinés du club auscitain : "On aurait ainsi l'association d'un chef d'entreprise qui a prouvé sa réussite dans les affaires et de quelqu'un qui a les compétences requises dans ce sport. Tous les ingrédients sont réunis." Dans les travées du stade Jacques-Fouroux, tout le monde espère que le chef d'entreprise de Nevers y répondra favorablement. Sinon le club devra rapidement trouver un autre sponsor d'envergure nationale d'ici le mois de juin. Une tâche quasiment impossible. Les dirigeants gersois en sont bien conscients et notamment Eric Belooussoff : "Si M. Dumange ne reprend pas le club, c'est la fin."