La Rochelle, extérieur nuit

Par Rugbyrama
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Solides à domicile, mais friables en déplacement, les Rochelais passent un test important samedi à Lyon, lors de la 6e journée. Un nouvel échec loin de leurs bases pourrait fragiliser leurs ambitions.

La Rochelle est retourné dans l'ombre. En toute discrétion. Sans se plaindre. Il y a six mois, les Maritimes sont passés tout près d'accéder au Top 14. Auteurs d'une saison en tous points remarquables, ils n'avaient échoué qu'en finale, face à Dax, au terme d'un match à leur portée. Nouvelle place forte du Pro D2, le Stade Rochelais doit maintenant confirmer, et s'installer pour durer. Problème, le niveau de l'anti-chambre de l'élite s'est considérablement élevé durant l'intersaison. Entre des relégués poids lourds (Agen, Narbonne) et des nouveaux riches affamés (Toulon, Racing), il devient compliqué de se faire une place au soleil.

Les habitués de Marcel-Deflandre s'interrogent donc sur la capacité des leurs à lutter à nouveau pour la montée. Des doutes que l'entame de championnat n'a pas complètement levés. Toujours intraitable à domicile (deux victoires en deux matchs), La Rochelle cale loin de ses terres, avec deux échecs à Mont-de-Marsan et Bordeaux. Or, si les hommes de Serge Milhas veulent prétendre à une place de demi-finaliste, c'est typiquement le genre de rencontres que les Rochelais devront gagner dans les semaines à venir.

"Nous faisons notre petit bonhomme de chemin"

Dès samedi, à Lyon, ils se voient proposer un nouveau défi avec le déplacement à Lyon. Un test d'envergure, destiné à les placer à nouveau dans la peau d'un prétendant ou, au contraire, à les placer peut-être durablement dans le ventre mou du classement. Comme l'an dernier, les Jaune et Noir s'appuient sur une défense hermétique (73 points encaissés seulement en 4 matchs), mais il leur manque encore une certaine envergure dans le jeu, surtout à l'extérieur, où ils ont pour le moment davantage réagi qu'agi.

Personne ne s'inquiète vraiment toutefois du côté de la Charente-Maritime. Fidèle à ses principes, le président Vincent Merling a joué la carte de la stabilité, avec un projet sur plusieurs années. Ce n'est pas une défaite à Lyon qui changera la donne, si ce n'est à court terme. "Nous faisons notre petit bonhomme de chemin, un peu comme Lyon je pense, estime Milhas dans Midi Olympique vendredi. Sans faire de bruit, sans tout bouleverser dans leur effectif, les Lyonnais sont aujourd'hui en situation d'être compétitifs." Les Rochelais le sont aussi, même s'ils le sont un peu moins à l'extérieur. Pour le moment...

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