Froment : "Du bien au moral"

Cette première victoire à l'extérieur a dû vous faire du bien après la déconvenue agenaise.

Romain FROMENT : La défaite contre Agen était forcément une grande déception puisque nous avions déjà perdu une fois à la maison contre le Racing et qu'il fallait vraiment la gagner pour entrer dans nos objectifs de débuts de saison. Aujourd'hui, elle est digérée et il faut vite passer à autre chose, ce que nous avons fait à Blagnac.

Ce succès est d'autant plus important que vous avez stoppé une série de quatre défaites consécutives.

R.F. : Il nous fallait impérativement gagner là-bas, ne serait-ce que pour ne pas mettre le club en danger comme l'année dernière. Effectivement, nous avons su réagir. Nous avons même mené 19-3 en début de deuxième mi-temps, ce qui montre que nous avons fait les choses comme il fallait. C'était le plus important.

Justement, vous meniez 19-3 et terminez le match à 19-17. Cette remontée de Blagnac en fin de match n'est-elle pas le bémol du week-end ?

R.F. : Oui et non. Blagnac met un essai très bien joué... Nous sommes bien conscients qu'avoir gagné là-bas ne fait pas de nous des outsiders pour le titre. Mais nous commençons à remettre les choses dans l'ordre et allons essayer de faire la même chose ce week-end à Limoges et de capitaliser un maximum. Ce qui nous a rassuré, c'est que nous avons réussi à inscrire trois essais de forme différente. Cela fait du bien au moral. Nous n'avons pas attendu la dernière seconde pour nous imposer comme d'autres l'ont fait à Blagnac.

Dans Midi Olympique ce lundi, Thierry Cléda parle d'un "mauvais esprit qui commençait à s'installer". Etes-vous d'accord avec ça ?

R.F. : Effectivement, nous avons enchaîné quatre défaites consécutives. Mais nous avons perdu à Toulon, ce qui n'est pas dramatique. Ensuite, nous avons perdu à domicile contre le Racing-Métro et Agen, et ce n'est pas non plus déshonorant en soi. Puis nous avons perdu à Grenoble. C'est sûr que ça ne fait pas plaisir. C'est sûr que ça remet des choses en question. Mais en même temps, nous avons été battus par des équipes de bon niveau, sans prendre l'eau de partout. Donc, non, il n'y avait pas de mauvais esprit, mais simplement une envie pressante et urgente de gagner des matchs et de vite remonter au classement. A Blagnac, nous avons fait preuve d'un certain esprit d'équipe.

Quel sera votre objectif à Limoges samedi ?

R.F. : C'est sûr que si Limoges fait un gros match, on se contentera peut-être du bonus. Mais nous y allons pour gagner car l'objectif est simple pour nous : nous devons revenir dans la première partie du classement. Nous avons tous été très déçus après les défaites à domicile, mais tout n'est pas bon à jeter. Notre équipe est jeune et ne demande qu'à progresser. Contre Agen, au moment du coup d'envoi, je suis le plus vieux et j'ai 30 ans ! Et aligner une équipe aussi jeune en Pro D2 est une preuve de sérénité selon moi.

Justement, votre rôle de capitaine a-t-il évolué cette année, avec la baisse de la moyenne d'âge de l'équipe ?

R..F. : Mon rôle est toujours le même : ce n'est pas le capitaine qui fait bien ou mal jouer l'équipe. J'ai un rôle d'interface entre les joueurs et le staff, entre les joueurs et l'arbitre. Je ne vais pas expliquer à un pilier comment pousser en mêlée ou à un centre comment décaler son ailier. Je ne sais pas le faire ! Chacun son rôle. Le mien n'a pas changé. Les joueurs sont jeunes mais prennent leurs responsabilités.

Comment gérez-vous le match en moins que vous comptez (le match du 16 décembre à La Rochelle a été reporté, NDLR), qui fausse un peu les choses ?

R.F. : Il y a deux façons de voir les choses. Ou on considère qu'il est perdu, on bosse avec notre position au classement et on se dit que ce ne sera que du bonus. Ou alors on se dit que ça nous permettra peut-être de recoller s'il nous manque quelques points à la fin. C'est un match de retard et on ne compte pas spécialement sur ces points mais il est évident que nous aurons envie de faire quelque chose là-bas.