Penaud crie au L.O.U.

Le LOU n'est pas tout à fait dans la bergerie mais il y est presque. Sixième, à cinq points des play-offs, le club rhodanien joue un match important samedi, face au Racing. Une rencontre à ne pas perdre car derrière, ce sont des grosses cylindrées qui l'attendent: déplacements à La Rochelle (3e) et à Toulon (4e) avant la réception du leader, Auch. "On est sur un mois de février charnière, confie Alain Penaud l'entraîneur-joueur du LOU. Un faux-pas ce week-end, qui plus est à domicile, ne serait pas de bon augure. Il faut rester coller à cette 6e place et ne pas perdre de points sur les équipes qui nous précèdent".

Face aux parisiens, les Lyonnais auront aussi à coeur d'effacer la courte défaite du match aller (13-9) où ils ont encaissé un essai malheureux sur la fin, alors qu'ils semblaient tenir le score. "Il nous a manqué un peu de sérénité et de réussite, explique Alain Penaud. On est reparti avec un goût amer dans la bouche mais c'était le cas lors de nombreuses rencontres en début de saison. L'équipe a mis du temps à trouver un équilibre dans le jeu. Il faut savoir être patient et nous ne l'avons pas toujours été... On a eu un tort, c'est de fixer les objectifs trop tôt dans la saison. Ils doivent naître au fil des matches et en fonction des résultats".

Penaud: "Je n'adhère pas aux objectifs"

Le LOU s'est-il vu trop beau? En début de saison, les dirigeants avouent viser la montée. Normal avec un recrutement plus ou moins estampillé Top 14 (Mallier, Rodriguez, Desbrosses,...) ainsi que l'arrivée de Christian Lanta aux manettes. Mais avec 18 arrivées et presque autant de départs, les automatismes ne sont pas apparus de suite. Le Top 14 est donc vraiment le dernier souci de Penaud. "Franchement je n'adhère pas du tout aux objectifs fixés au début de saison. Si on a la possibilité de monter, on ne le refusera pas mais je suis partisan de construire des fondations solides et de jouer la montée ensuite. Pour l'instant, ce n'est pas le cas".

L'entraîneur lyonnais enchaîne, conscient de l'impossibilité pour son club d'être à la hauteur à l'étage du dessus. "Ça serait très compliqué pour nous. Si c'est pour redescendre aussitôt et mettre en danger le club, ce n'est pas la peine" . L'exemple d'Albi, solide 9e du Top 14, à qui on prédisait le même sort? Balayé d'un revers de la main. "On n'a pas du tout les mêmes qualités, renchérit Penaud. Albi était solide sur les fondamentaux, c'est ce qui lui permet d'exister dans le Top 14. Ce n'est pas notre force première. Il faut appeler un chat un chat et ne pas se voiler la face. C'est comme ça". Le LOU a faim donc mais pas trop...