Bouillot : "Une période difficile"

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Limoges, qui a perdu douze de ses treize derniers matchs, joue un match capital pour sa survie en Pro D2 samedi contre Bordeaux. Le promu, bien parti en début de championnat, est aujourd'hui avant-dernier. La courte défaite à Pau (28-20) laisse des regret

Sébastien Bouillot, comment analysez-vous la courte défaite à Pau avec le recul ?

Sébastien Bouillot.- Autant à Tarbes, nous n'avions pas fait un bon match, autant à Pau, nous nous sommes défendus. La conquête était bonne, nous avons pu imposer notre jeu... Mais ça ne nous sourit pas encore parce qu'on fait toujours deux ou trois erreurs qui nous coûtent le match. On revient à 23-20 à la fin du match, on fait beaucoup d'efforts pour ça et on prend cet essai à la 78e, sur une erreur de placement dans le fermé. C'est une erreur de concentration qu'on paye cash puisqu'elle nous coûte le bonus défensif. C'est une période difficile pour nous...

Effectivement, vous comptabilisez neuf défaites consécutives. Comment gérer cela ?

S.B.- Ce n'est pas évident. L'équipe doute. On essaie de tout faire, on essaie de fournir plus de travail, on s'entraîne encore plus, on essaie d'être encore plus rigoureux... On évolue dans notre jeu mais la victoire n'arrive toujours pas. Il manque pas mal de petites choses pour ça. Notre inexpérience, notamment, nous coûte. Nous faisons des fautes qu'il ne faut pas faire à certains moments d'un match. Samedi, on joue vingt minutes à 14 par exemple. Dans notre situation, on ne peut pas se le permettre. C'est se mettre en difficultés tous seuls.

C'est comme ça que vous expliquez l'effondrement des résultats après un bon début de championnat ? Vous étiez encore quatrièmes à la septième journée de championnat.

S.B.- Je ne sais pas vraiment comme l'expliquer. Nous avons gagné cinq de nos sept premiers matchs effectivement. C'était le début de saison et nous n'étions pas dans le même état d'esprit ni dans le même état physique. Tout marchait bien donc nous étions en confiance. Aujourd'hui, c'est difficile. On se pose pas mal de questions... Mais nous allons essayer de ne rien lâcher, de nous battre et surtout de gagner samedi contre Bordeaux. C'est le match le plus important de la saison. Nous avons déjà cinq points de retard sur le premier relégable et nous allons recevoir toutes les grosses équipes en suivant. Si on ne gagne pas ce match, ce sera très difficile pour la suite.

La pression doit être très forte...

S.B.- Bien sûr, il y en a. Il y a de la pression individuelle, de la part du club, pour nous, pour le staff... Il en faut un peu pour faire de grands matchs mais cette pression constante des gens autour de nous, des supporters et des gens qui travaillent dans le club, est lourde. Il faut vite qu'on réagisse sinon on va droit à la descente.

Vous avez tout de même fait un bon match à Pau. Cette défaite vous met-elle, paradoxalement, dans de bonnes conditions pour le match contre Bordeaux ?

S.B.- On va dire que nous avons plus de certitudes, par rapport à un match contre Tarbes par exemple où nous avions été totalement inexistants. A Pau, nous avons marqué deux essais, produit du jeu, mis les Palois en difficultés et vu que nous arrivions à imposer notre jeu. Là, nous allons rencontrer une équipe de Bordeaux qui est un peu dans la même situation que nous. Elle a perdu pas mal de fois chez elle. Ca va être difficile mais nous sommes capables d'imposer notre jeu à la maison.

Le maintien passera par là ?

S.B.- Oui je crois. Nous ne sommes pas une équipe qui a de la marge comme certaines autres, qui savent gérer les matchs, qui se reposent sur de gros acquis. Nous, on essaye de mettre du volume dans notre jeu pour déstabiliser l'adversaire. Nous avons aussi un très bon jeu d'avants. Il faut alterner tout ça, avoir beaucoup d'envie et ça devrait finir par nous sourire.

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