Goze: "Nous avons besoin des Coupes d’Europe"

Interrogé sur les nombreux chantiers qui l’attendent durant son mandant, Paul Goze, le successeur de Pierre-Yves Revol à la tête de la ligue a fait de la négociation des droits TV, pour 2016, l’une de ses priorités : "Quand on négocie un contrat, on a toujours l'impression qu'on pouvait faire mieux, mais vu le contexte de la négociation, je suis persuadé que Pierre-Yves Revol a tiré le maximum (ndlr: environ 32 M EUR par saison). La valeur d'un contrat vient de l'offre et de la demande: si vous offrez un produit et qu'il n'y a qu'un seul candidat... Il manquait de concurrence à ce moment-là. On verra dans le futur ce qui peut se faire, on essaiera qu'il y ait plusieurs candidats". Il a également avoué: "Il y a une possibilité de sortir du contrat deux ans avant son terme (en 2014, ndlr). On n'exclut rien selon le contexte, les événements qui peuvent arriver mais à ce jour, ce n'est pas d'actualité".

Goze: "Nous avons besoin des Coupes d'Europe"

Si le sujet des droits TV n’est donc pas encore le plus urgent, un autre dossier est au cœur de l’actualité pour Paul Goze : le changement de format des Coupes d’Europe. Depuis plusieurs mois, Français, Anglais et Celtes n’arrivent pas à trouver d’accord. Si, aujourd’hui, la situation est au point mort, l’ancien président de Perpignan n’a pas semblé inquiet pour autant: "Dans les renégociations des Coupes d'Europe, il y a toujours eu des moments difficiles, des blocages. Mais tout le monde dans le rugby européen, les Celtes, les Anglais, les Italiens et nous, avons besoin des Coupes d'Europe. On ne peut pas envisager que le blocage puisse continuer. Les discussions seront dures comme à chaque fois, mais je ne suis pas inquiet sur leur aboutissement à terme".

Car les clubs français et anglais voudraient passer de 24 à 20 clubs, uniformiser le système de qualification et modifier le calendrier des compétitions européennes. Après une quatrième réunion ce mercredi, sans aucune avancée, le comité directeur de l’ERC devra se réunir à nouveau le 6 février prochain. Optimiste, Paul Goze a conclu : "On a avancé des idées, des positions sur la table. Dans toute négociation, il peut y avoir des retouches sur certains détails qui peuvent permettre de débloquer la situation. Toutes les parties se mettront d'accord dans les délais suffisants pour qu'après 2014, la compétition continue à être une des forces du rugby".