L'avantage du lancer

Par Rugbyrama
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Chaque jeudi, retrouvez sur notre site un lexique pour mieux comprendre le rugby à travers trois points: la règle, l'objet et le geste. Vous pouvez également retrouver cette rubrique "Parlez-vous rugby?" chaque lundi dans Midi Olympique.

LA REGLE : L'AVANTAGE

La règle de l'avantage a PRIORITE sur la plupart des autres règles. Elle a pour but d'assurer une plus grande continuité du jeu en diminuant le nombre d'arrêts de jeu pour fautes. Elle encourage les participants à jouer au sifflet malgré les fautes de leurs adversaires. Lorsqu'une faute est commise par l'une des équipes et qu'elle entraîne le gain d'un avantage par l'équipe adverse, l'arbitre ne doit pas siffler immédiatement cette faute.
- l'arbitre est seul juge pour décider si une équipe a obtenu un avantage ou non. Il a toute latitude de prendre les décisions qu'il veut.
- l'avantage peut être territorial ou tactique.
- l'avantage territorial implique un gain de terrain.
- l'avantage tactique implique la liberté pour l'équipe non fautive de jouer le ballon comme elle l'entend.

L'avantage ne s'applique pas en cas de : contact avec l'arbitre, sortie du ballon du tunnel de la mêlée, mêlée tournée, mêlée effondrée, joueur soulevé en l'air.

L'OBJET : LE BOUCLIER DE BRENNUS

Créé en 1892, il récompense l'équipe victorieuse du championnat de France de rugby à XV. Il doit son nom à Charles Brennus, son créateur, cofondateur de la Fédération française de rugby et président du SCUF, sur un dessin du baron Pierre de Coubertin.

LE GESTE : LE LANCER

La remise en touche, ou lancer, constitue un geste à part dans le rugby. Dévolu à un joueur en particulier (presque toujours un talonneur), le lancer nécessite un entraînement quasi quotidien, à l'instar du tir au but. Parce qu'il s'agit d'un geste dont le seul impératif demeure la précision, et que cette dernière ne s'acquiert qu'à force de minutie, de répétitions et de travail.

C'est avec l'évolution des règles, qui permirent d'abord à des joueurs de soutenir leur sauteur, puis de le lever, que le lancer a acquis un besoin de précision crucial. Tout simplement parce que depuis l'autorisation de l'"ascenseur" les sept joueurs de l'alignement combinent en fonction de l'annonce et du sauteur choisi, et que cela ne laisse aucune place au hasard...

Ainsi, en raison de cette quête de la précision, la mode est venue au lancer à deux mains. Un geste qui se rapproche à la fois du lancer franc au basket et de la passe vissée. Comme pour le lancer franc, la main à l'arrière du ballon gère ainsi la puissance, et l'autre la précision. Et, comme pour la passe vissée, la main arrière impulse un mouvement de vrille au ballon (nécessaire pour que le lancer soit le plus droit possible). La puissance supplémentaire pour les lancers en fond de touche étant conférée par une flexion des reins et du dos, puisque le règlement interdit aujourd'hui d'"armer" les lancers. Seul, dans le circuit du rugby professionnel, Raphaël Ibanez lance aujourd'hui à une main. Ce qui signifie que cette seule main doit tout gérer : puissance, précision, vrille. Une mode de lancer plus difficile à réaliser techniquement, mais qui confère au capitaine de l'équipe de France une facilité lorsqu'il s'agit de lancer très loin. Les "quarterback" du football américain ne lancent pas leur ballon d'une seule main sans raison...

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