La chronique de P.Rabadan

Qui aurait cru il y a 2 mois que la victoire du Tournoi des VI Nations se jouerait devant un petit écran de télé dans un coin reclus du Stade de France?

Qui aurait imaginé qu'un Irlandais aurait, dans le temps additionnel de France-Ecosse, le devoir de choisir si un essai, valable ou non, allait priver son pays natal d'une victoire après laquelle le quinze du trèfle court depuis si longtemps?

Face à l'engouement d'un stade de 80 000 personnes retenant leur souffle, et sans savoir exactement ce que notre ami irlandais a transmis à son relais sur le terrain Monsieur Joubert, celui-ci a libéré les potes d'Elvis Vermeulen après plus de deux minutes d'attente.

L'histoire se termine bien, les supporters explosent de joie, fêtent les Bleus qui recevront quelques minutes plus tard la coupe de champion d'Europe des nations dans un stade alors bien plus froid.

Je ne peux m'empêcher, comme vous j'imagine, de regretter cette deuxième mi-temps anglaise tant il paraissait que le grand chelem était "jouable"!

Mais le sport est encore un domaine où tout ne se joue pas d'avance, où les favoris parfois trébuchent, où l'issue d'un match ne se joue parfois qu'à un détail...

Ce Tournoi, en tout cas, nous a rappellé une chose capitale.

La poule de coupe du monde dans laquelle l'équipe de France se trouve est sans doute la plus relevée de la compétition. L'Argentine, on l'a vu dans le match contre les Barbarians, et l'Irlande, qui a réalisé un tournoi très"offensif", seront deux adversaires coriaces, rugueux, talentueux et sans doute dangereux.

En attendant, c'est la reprise du Top 14, ce week-end. Le reveil a sonné pour les clubs français.

Pour nous, c'est une reprise dans le vif du sujet, puisqu'on se déplace à Bourgoin, une équipe très difficile à jouer chez elle, et qui ne nous a jamais vraiment réussi ces dernières années.

Ce sera un excellent test avant le choc de notre quart de finale de H Cup la semaine suivante à Leicester, qui est un objectif déterminant pour nous. Mais chaque chose en son temps...

La vidéo, là aussi, a repris ses droits, puisque chaque équipe va se replonger dans l'analyse de son adversaire du week-end, pour essayer de trouver une stratégie adéquate à la performance du moment. C'est une "arme" que l'on utilise beaucoup dans le rugby actuel pour tenter de comprendre ses erreurs et/ou d'avoir un coup d'avance.

De surprendre encore des équipes qui se connaissent sur le bout des doigts depuis des années qu'elles se jouent. Retour aux bases.

Maintenant, cette période de Tournoi 2007 est derrière nous, la Coupe du monde est en ligne de mire.....

On a eu droit à de très bon matchs, historiques parfois. A des joueurs en forme, comme le troisième ligne irlandais Wallace que j'ai trouvé particulièrement en "cannes", des surprises, des essais, du suspense, pour finir sur une victoire.

Tout ça sera bon à revoir, en vidéo...

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