La chronique de P. Rabadan

D'un point, c'est tout.

Il m'est encore difficile de poser des mots sur ce match de dimanche après-midi à Leicester.

C'est une très grande déception pour le club et les joueurs.

Je l'ai pris aujourd'hui de plein fouet.

C'est une situation détestable, un enfer passager que l'on veut éviter chaque saison.

De longs efforts pour un objectif qui s'éclipse, te glisse entre les mains alors que tu crois pouvoir l'atteindre, que tu le tiens pendant 75 minutes.

"Je n'ai pas autant de bonheur à gagner, que de haine à perdre," disait notre ami Bruel après s'être fait sortir d'un tournoi de poker prestigieux.

Je partage à cette heure son sentiment, tant je hais ce ressenti.

Le déroulement du match nous rend évidemment plus amers que si nous avions perdu avec un écart conséquent.

Un point, ce point qui change tout, comme une évidence !

Deux points qui ont délaissé les demi-finales de la H-Cup de clubs français.

Un petit détail qui change l'issu d'un match, qui coupe court à une aventure, qui impose finalement ses larmes et ses regards perdus...

J'avais, il y a peu, cité John Connolly (actuel entraîneur des Wallabies et ancien du Stade Français), qui s'est rappelé hier à mon mauvais souvenir lorsqu'il disait :

"Life is not fair " (la vie n'est pas juste).

Il a parfois raison.

Comme ce fut le cas ces dernières années, la roue n'a pas tourné en notre faveur, une nouvelle fois en fin de match.

Nous avons fait un match sérieux, mais nous n'avons pas su esquiver le dernier coup de griffe féroce des Tigres Anglais. Et celui-ci nous a tué...

La question de l'Europe est désormais scellée, il va falloir digérer l'indigeste.

Vite, très vite.

Un point c'est tout.

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