Now is hour…

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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L'éditorial de Jacques Verdier, rédacteur en chef de Midi Olympique, sur le coup d'envoi de la sixième Coupe du monde.

"Now is hour", est le chant qu'entonnent les Maoris Néo-Zélandais au moment du départ. La fin d'une tournée, par exemple, quand ils rendent hommage à leur valeureux adversaires. Il serait donc impropre ici. Tant pis ! Jour J, titre le Midi Olympique de ce matin. C'est peut-être plus clair. Pourtant c'est l'heure en effet, le mouvement est lancé et on ne l'arrêtera plus. Hier soir, à Paris, la Tour Eiffel s'embrasait et ce matin tous les journaux de France, toutes les radios et télévisions ne parlent que de ça !

Mesure-t-on le progrès ? Se souvient-on qu'il y a vingt ans à peine une Coupe du Monde, certes disputée aux antipodes, ne suscitait que quelques papiers d'estime ? Now is hour... Mais c'est surtout l'heure du rugby, son virage historique, son entrée possible dans le panthéon des sports de grande renommée. En est-on sûr ? De la Coupe du Monde dépend justement le résultat. Et je parie moins sur une victoire française que sur cette capacité qu'auront les différentes équipes de démontrer que le rugby est un sport plein d'émotions et de panache, ronflant d'engagement et d'allégresse. Vaincre n'est rien si, derrière, ne se greffe pas ce coefficient de sympathie qui, demain, incitera les enfants à se rendre dans les écoles de rugby, les femmes à aimer ce sport. Elles seraient, me dit-on 34%, en France, à aimer ce jeu, ce qui serait, paraît-il, un chiffre record, jamais égalé par aucun autre sport.

Mais cet engouement relativement nouveau ne tiendra pas face à un reflux de violence, une affaire de dopage, un de ces cancers que le sport moderne véhicule à foison. Le rugby saura-t-il échapper à la catastrophe moderne ? Saura-t-il se garder de ces excès ? Préservera-t-il cette image immaculée où on le trouve aujourd'hui ?

Si oui, c'est gagné, pour peu que le jeu se prête à l'émotion. Dans le cas contraire... Mais pourquoi se mutilerait-il ? Depuis le temps qu'on l'appréhendait ce Mondial, qu'on en rêvait, qu'on le cajolait, le voici ! On ne voudrait pas qu'il nous déçoive et on aimerait bien que les Bleus, les premiers, lui donnent dès ce soir, un mouvement et du rythme. L'Argentine ne sera pas facile à battre. Mais il ne manquerait plus que ça, que ce soit facile...

Vive le rugby et allez les petits !

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