L'Argentine en force

ITALIE-ARGENTINE : 16-23

Avec cette deuxième victoire de rang, les Pumas se trouvent dans les meilleures dispositions possibles avant de rencontrer la France qui, elle, sortira de sa double confrontation face aux All Blacks néo-zélandais. Certes, au stade Flaminio, les Argentins n'ont pas montré la même maîtrise, ni la même qualité de jeu qu'à Twickenham. Mais cela n'a rien d'étonnant: l'entraîneur Marcelo Loffreda avait opéré sept changements dans son équipe, offrant du repos à certains de ses cadres, à l'image du capitaine Pichot, en prévision du match à Paris.

Les Pumas ont aussi su faire fi de la fin de semaine agitée qu'ils avaient vécu dans leur hôtel romain, par la faute d'un conflit entre joueurs et dirigeants de la Fédération qui ne s'était achevé qu'au terme d'interminables réunions. Les Italiens, eux, une semaine après avoir cédé de peu face à l'Australie (25-18), ont montré de belles choses à l'image d'une ligne de trois quarts qui s'est montrée plus percutante en deuxième période. Mais alors qu'ils ont plus souvent eu la possession de la balle, une direction du jeu déficiente - la charnière Griffen-Pez a terriblement manqué d'inspiration et de spontanéité - a causé leur perte. Et malgré dix bonnes dernières minutes, les Azzurri n'ont jamais paru en mesure de s'imposer. Après une première période sans beaucoup d'intérêt, qui permettait cependant à l'Italie de mener grâce à trois pénalités de Bortolussi (9-3), c'est en deuxième période que la rencontre basculait.

Pertes de balle

Alors que l'Italie était à chaque fois à l'attaque et se regroupait près de la ligne des 22 mètres, deux pertes de balle allaient lui coter très cher. A la 55e minute, le trois-quarts aile Corleto héritait ainsi d'un ballon côté droit. La défense italienne n'étant plus en place, il s'offrait une longue chevauchée et servait en bout de course Todeschini qui allait sans peine aplatir entre les poteaux. Moins de dix minutes plus tard, la situation se répétait: suite à une perte de balle en phase d'attaque italienne, le trois-quarts centre Avramovic s'échappait côté gauche et, après une relais avec le 3e ligne Durand, il offrait une 2e essai aux Pumas.

Alors que sa formation était menée 20 à 9, l'entraîneur Pierre Berbizier faisait sortir son demi de mêlée et son demi d'ouverture au profit de Picone et Scanavacca. Ces derniers se montraient plus inspirés et leurs efforts étaient récompensés par un essai du trois quarts aile Stanojevic (79). Mais la révolte italienne était trop tardive, l'Argentine, plus expérimentée et plus prompte à exploiter les erreures adverses, avait déjà fait l'essentiel.

FICHE TECHNIQUE

Temps: doux et pluvieux

Terrain: bon

Spectateurs: 17.000 environ

Arbitre: Craig Joubert (RSA)

Les points:

Italie: 1 essai Stanojevic (79), 1 transformation Bortolussi (80), 3 pénalités Bortolussi (22, 33, 40+2)

Argentine: 2 essais Todeschni (55) Avramovic (64), 2 transformations Todeschni (56, 65), 3 pénalités Todeschini (15, 45, 80+5)

Les équipes

Italie: Bortolussi - Stanojevic, Mi. Bergamasco, Canale, Canavosio - (o) Pez (Scanavacca, 67), (m) Griffen (Picone, 67)- Ma. Bergamasco, Parisse, Zanni (Sole, 56) - Bortolami (cap), Dellape - Castrogiovanni (Nieto, 56), Festuccia (Ongaro, 65), Lo Cicero

Entraîneur: Pierre Berbizier (FRA)

Argentine: Hernandez - Corleto, Avramovic, Contepomi (Senillosa, 56), Agulla - (o) Todeschini, (m) Fernandez-Miranda - Fernandez-Lobbe, Longo (cap), Durand (Leguizamon, 75) - Albacete, Lozada - Scelzo, Ledesma (Vernet-Basualdo, 75), Ayerza (Gomez-Cora, 67)

Entraîneur: Marcelo Loffreda