L’émotion du monde du rugby

Jacques Verdier, notre ancien directeur, est décédé samedi matin d'un accident cardiaque. Il avait fait l'intégralité de sa carrière au sein du Midol : rédacteur, grand reporter, rédacteur en chef, et directeur délégué du journal. L'ancien troisième ligne de Saint-Gaudens connaissait tout du rugby, de ses rouages et de ses hommes. Depuis hier, les réactions affluent.

"Il aimait le rugby, l'écriture, la montagne et la vie. Quatre passions qui, tout bien pesé, n'en faisaient qu'une et pour lesquelles il est interdit de tricher. Jacques Verdier, qui s'en est allé hier matin, a toujours honoré ces passions exigeantes avec une sorte d'élégance, une démarche altière, les cheveux noirs - puis tirant sur le gris - qui ondulaient comme ceux d'un adolescent et les yeux aussi clairs qu'un ciel des Pyrénées." témoigne Jean-Claude Souléry, rédacteur en chef de la Dépêche du Midi.

"Au cours des soixante et une saisons de sa vie, le rugby occupa une place de choix, considérable, irremplaçable, implacable pourrions-nous dire : que ce soit sur le terrain où cet enfant du Comminges fut aligné troisième ligne à Saint-Gaudens et Montréjeau, sur ces prés où les enfants apprennent vite à se rouler dans l'herbe drue qui pousse aux pieds des montagnes et des poteaux; puis que ce soit lorsque Jacques n'eut plus l'âge d'être un junior prometteur - alors, ce sport qui demande de la jugeote et du coeur allait tout naturellement continuer d'habiter et son âme et son corps. Lorsqu'il passa du reportage à la rédaction en chef puis à la direction du Midi Olympique, ce fut, pour Jacques Verdier, une consécration - "Par la grâce de Jean-Michel Baylet, notre président" disait-il volontiers - mais aussi une continuité - car il était désormais le capitaine, animant comme un demi d'ouverture toute l'équipe, et la portant bon an mal an vers de nouvelles conquêtes, sportives et médiatiques - numériques et événementielles."

Bernard Laporte : "Jacques Verdier aimait le rugby de tout son être. Notamment en temps que rédacteur en chef de Midi Olympique, sa plume a nourri les passionnés pendant plus de 20 ans. Il restera dans nos mémoires. Je m’associe à la peine de la famille et présente mes plus sincères condoléances."

Paul Goze : "La disparition de Jacques Verdier est un choc. Je salue un amoureux du rugby, un défenseur du jeu et de ses valeurs et un éditorialiste engagé. Toutes mes pensées vont à sa femme, ses enfants, ses proches et toute la famille du @midi_olympique."

Hubert Falco (Sénateur maire de Toulon) : "C’est avec stupeur que je viens d’apprendre le décès brutal de Jacques Verdier. Tant de souvenirs sont pour moi liés à lui. Chacun connait la plume qui signait dans le Midol, chacun connait son amour du rugby, sa passion pour le sport en général. Chacun sait le talent qu’il avait pour faire revivre des grands moments de sports par son écriture, chacun se rappellera de la pertinence de ses analyses et de ses commentaires. Mais au-delà de l’excellent journaliste sportif qu’il était, il était aussi un ami avec lequel j’ai partagé dès les années 80, de grands moments d’émotion et de partage sur le terrain comme dans les vestiaires, autour du RCT, une équipe qui a beaucoup compté pour lui.

C’est avec une profonde sincérité et une réelle tristesse que je tiens à m’associer à la douleur de ses proches et à leur présenter mes plus sincères condoléances."