L'Angleterre sauve "le Nord"

Par Rugbyrama
  • Chris Ashton Angleterre 2010
    Chris Ashton Angleterre 2010
Publié le Mis à jour
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Vainqueurs sur le fil 21-20 à Sydney contre l'Australie ce samedi, les Anglais se sont offert une victoire de prestige et ont sauvé l'honneur de l'hémisphère nord, étrillé par les Sudistes depuis le début des tests estivaux Les deux essas de l'ouvreur wallaby, Matt Giteau, n'y ont rien changé.

L’Angleterre a frappé un grand coup. Un très grand coup. Non seulement, les joueurs du XV de la Rose ont remis les compteurs à égalité dans leur série de tests estivaux en Australie. Mais ils ont également – et enfin ! – signé le premier succès significatif de l’ère Martin Johnson. Et ils ont surtout, d’ores et déjà, sauvé le bilan de l’hémisphère nord durant ce mois de juin. Triste bilan jusque-là. D’abord les corrections reçues par la France et l’Irlande en Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande, combinée au revers anglais contre les Wallabies le week-end dernier. Puis la nouvelle sévère défaite des Gallois ce samedi matin face aux All Blacks… C’en était trop et les coéquipiers de Lewis Moody ont sonné la révolte. Et quelle révolte !

Matt Giteau, replacé en position de premier centre avec la titularisation de Quade Cooper à l’ouverture depuis l’ouverture des tests, avait pourtant tout fait pour assurer un deuxième succès des Wallabies en autant de matchs. Du moins dans le jeu. C’est ainsi qu’il s’offrait un doublé (21e et 42e) pour donner cinq points d’avance à sa formation en début de seconde période. Mais paradoxalement, Giteau peut aussi être pointé du doigt en Australie après cette défaite. En effet, une fois n’est pas coutume, son pied gauche a failli et sa réussite s’en est donc ressentie… Au final, ses statistiques personnelles ne sont pas dignes de son rang : 4 sur 8 dans ses coups de pied. Et surtout une pénalité manquée, à 25 mètres en face des poteaux, en fin de rencontre… Peut-être la pénalité de la gagne !

Wilkinson réécrit l’histoire

Mais la victoire anglaise n’est pas seulement due à une quelconque faillite wallaby. Non, les Anglais ont construit leur succès en étant performants sur les fondamentaux avant tout. Dans un match où tous les ingrédients étaient réunis – spectacle, suspense, intensité -, le XV de la Rose se montrait intraitable en conquête, notamment en mêlée fermée. Comme la semaine passée… Sauf que cette fois, les hommes de Martin Johnson y ont ajouté l’ambition dans le jeu et la volonté de mettre du volume dans cette rencontre. Les intentions ont payé et les visiteurs ont pris leur revanche…

Et l’histoire réserve parfois d’étonnantes surprises. En 2003, Jonny Wilkinson, alors sur le toit du rugby mondial, offrait sa première Coupe du monde à l’Angleterre, ainsi qu’à l’hémisphère, d’un drop dans la prolongation de la finale, à Sydney. Sept ans plus tard, c’est encore lui qui sur la même pelouse, d’une pénalité de 50 mètres (51e), a clôturé le score (21-20) et permis à son équipe de rafler cette victoire de prestige. La première depuis cette fameuse finale de Coupe du monde dans l'hémisphère sud... Et pourtant, après un Tournoi des 6 Nations en demi-teinte, l’ouvreur de Toulon avait perdu sa place de titulaire en sélection au profit de Toby Flood. Mais il s’est accroché, il a travaillé… Et il paraît que les grands joueurs sont éternels ! L’honneur nordiste est sauf et l’Angleterre "version Johnson" est peut-être désormais lancée…

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