Paris sur le carreau

Par Rugbyrama
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Malgré sa victoire chez les Harlequins (10-31), le Stade Français est éliminé de la Coupe d'Europe, Cardiff ayant gagné à Bristol (0-17). Les Parisiens, emmenés par un fringant David Skréla, auront rempli leur contrat, inscrivant quatre essais et obtenant

Dimanche après-midi sur la pelouse du Twickenham Shoop, fief des Harlequins, le Stade Français a connu une joie rare cette saison. Rare, car étant tout simplement la première de l'exercice 2007-2008... Les Stadistes l'ont emporté, enfin, à l'extérieur (10-31). Mieux, les Parisiens ont repris leurs bonnes vieilles habitudes heureuses face à un club anglais, eux qui n'avaient plus connu le succès de l'autre côté du Channel depuis trois ans. Mais voilà, il y a des victoires qui marquent, d'autres qui laissent un vilain goût d'inachevé. Celle du Stade Français aux dépens des Harlequins a tout de la deuxième idée.

Il fallait une victoire, avec bonus s'il vous plaît, offensif, il s'entend, pour que Paris puisse imiter Toulouse et Perpignan, autres pensionnaires du Top 14 concernés par les quarts de finale de la H Cup. Une victoire oui mais bonifiée seulement si Bristol ne tombait pas à domicile devant le leader de la poule 3... Le Stade Français aurait pu connaître un formidable dimanche, un jour de folie, avec un scénario rocambolesque, bref un peu de suspense. Au lieu de cela, la mécanique galloise s'est mise en branle, prenant vite, trop vite, la mesure de Bristol. A la pause, les Anglais sont déjà dominés chez eux (14-0). A la pause surtout, Fabien Galthié a déjà le masque.

Skréla n'a pas suffi

Difficile de ne pas comprendre la déception qui s'affiche sur le visage du guide parisien. Car ses hommes, eux, ont fait le boulot. Pas toujours correctement, notamment en première période, où les Stadistes devront patienter jusqu'à la 25e minute pour trouver Szarzewski et la lumière (3-7)... mais avec envie et détermination. Du coup, petit à petit, les Franciliens se règlent et retrouvent un semblant de lucidité technique. Skréla a beau ne pas être fixé sur son avenir, l'international tricolore anime à merveille le jeu de son équipe. Par ses percussions et ses points de fixation surtout, l'ouvreur stadiste donne du rythme à la possession de balle du Stade Français.

Rien d'étonnant donc à ce que ce dernier soit élu homme du match. Non comptant d'aider Hernandez à offrir une minute de gloire à Arias (33e, 3-17), c'est ce même Skréla qui prend l'intervalle plein axe pour le troisième essai de ses couleurs (71e, 3-24). Une performance individuelle de haute volée, d'autant plus à plébisciter que comme ses coéquipiers, l'international français a du passer au four pour contenir les assauts désordonnés d'Harlequins désireux de sauver l'honneur. Contrat rempli pour ces derniers en fin de partie, après une phase de jeu d'école rapidement jouée et conclue par Keogh (80e+1, 10-31). Quelques minutes auparavant, c'était au tour de Paris de remplir "sa" mission, Corléto, d'un solo de 50 mètres, offrant le point de bonus offensif aux siens (73e).

Dommage que tout le monde n'en ait pas fait autant... Bristol, à défaut de revenir dans la partie, a le mérite de ne pas sombrer en beauté chez lui. Cardiff, en seconde période n'inscrira que trois points supplémentaires (0-17). Une belle jambe pour le Stade Français, auteur d'une partie inégale par moments mais sérieuse et solide. Eliminé sur le fil, Paris devra désormais s'appuyer sur ce bon résultat à l'extérieur pour la suite du Top 14. Et méditer également, pour une prochaine fois, le dicton suivant : on n'est jamais mieux servi que par soi-même...

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