Malzieu pour rêver

Il ne le savait pas mais le sélectionneur de l'équipe de France, Marc Lièvremont, était dans les tribunes du stade Michelin pour assister à la victoire de Clermont sur les Wasps de Londres. Julien Malzieu ne se pose pas ce genre de questions. Après le coup de sifflet final, "des mecs m'ont dit ça", s'étonne-t-il. Sa prestation a tapé dans l'oeil des spectateurs, alors forcément elle a aussi dû être décryptée par le nouveau patron des Bleus : "Franchement, intégrer l'équipe de France n'est pas mon objectif prioritaire. Pour l'instant, je veux juste réaliser la même saison que l'an dernier pour devenir titulaire dans mon club."

A 24 ans, l'ailier clermontois joue cartes sur tables et il estime qu'il doit encore progresser : "Je n'étais pas content de mon début de saison et Vern Cotter a décidé de me faire souffler lors du déplacement à Bourgoin. Cela m'a fait du bien, j'ai eu le temps de faire le point et je me suis retrouvé face aux Wasps. Pour l'équipe de France, je crois qu'il me manque encore des petits trucs par rapport à ceux qui y sont. Pour l'instant, en défense, j'ai trop tendance à attendre. Ça se travaille et j'apprends beaucoup avec Vern Cotter."

Jouer des grands matchs, acquérir de l'éxpérience, Julien Malzieu a tout pour réussir, notamment en côtoyant au quotidien Aurélien Rougerie : "Je parle avec les mecs du vestiaire qui ont beaucoup d'expérience et Aurélien vient de lui-même me voir après les matchs. Je suis très attentif car il a tout à m'apprendre. J'enregistre ses conseils car il a quand même plus de cinquante sélections." Des petits mots pour éviter de faire des erreurs comme cette passe dangereuse à destination de Brock James à la réception d'un renvoi : "Heureusement que cette erreur ne nous côute pas de points mais ce genre de fautes va me servir. Lors d'un prochain match, je réfléchirai à ce qui s'est passé contre les Wasps. Les erreurs font avancer." Et Julien Malzieu avance vite... très vite.