L'heure de Médard?

Par Rugbyrama
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Vingt-troisième homme en 2005 quand Toulouse décrochait son dernier titre de champion d’Europe, l’ailier toulousain Maxime Médard, 21 ans, sera titulaire ce samedi face aux London Irish. Avec de grosses responsabilités sur les épaules.

Des rouflaquettes qui pourraient (devraient) donner lieux à une nouvelle mode. Un style affirmé avec une préférence affichée pour le blanc. Le sweat à zip, ouvert à point nommé. C'est Maxime Médard qui entre en conférence de presse aux côtés de Yannick Jauzion, de Patricio Albacete, Jean-Baptiste Elissade et Fabien Pelous… De loin le plus jeune, mais pas le moins audacieux, ni le moins téméraire.

Bien sûr, il ne répond pas aux questions concernant l'expérience de ce genre d'événement. Et pour cause. Il n'a "que" 21 ans et joue là l'une de ses saisons les mieux remplies avec le Stade toulousain. La première du genre en fait. Du fait des blessures successives et toutes aussi graves de ses coéquipiers des lignes arrières, mais aussi grâce au travail. "J'ai beaucoup travaillé pour m'intégrer au groupe cette saison, maintenant c'est vrai que les blessures de Florian (Fritz, ndlr), de Clément (Poitrenaud, ndlr) et maintenant de Vincent (Clerc, nldr)…"

"Pas de pression particulière"

Sur les 16 matchs qu'il a disputés cette saison, il a été titulaire 16 fois et surtout, il a marqué. Beaucoup. Avant même la blessure au genou de Vincent Clerc il y a huit jours, Médard avait pris place sur le podium des meilleurs marqueurs du championnat avec neuf réalisations en Top 14 et deux en Coupe d'Europe. Il y a huit jours encore, dans son duel avec le Fidjien de Clermont Nalaga, Médard a clairement pris l'avantage. Certains cadrage-débordements ont dû faire mal à la tête de celui qui est le meilleur marqueur du championnat.

En fait, l'envol du jeune Maxime date bel et bien de cette saison. Quand lorsque les internationaux étaient en train de préparer leur Coupe du monde, lui le fêtard, celui qui aimait bien sortir tard avec les copains, a décidé de changer de vie. L'heure de la maturité, de la vraie fin de la longue adolescence en quelque sorte. "Mon rêve était de devenir rugbyman professionnel. C'est en train de se réaliser." Pour être précis, il a même signé un contrat avec les Rouge et Noir jusqu'à la fin de la saison 2010.

Mais cet été, c'est un cap psychologique que l'ailier au 1,82m pour 89 kg a franchi : "Je me suis posé la question de ce que je voulais vraiment faire. Après je me suis imposé de me regarder en face et d'agir." A l'évocation de la Coupe d'Europe, Maxime Médard voit un petit film repasser dans sa tête. Quand à l'occasion de la finale 2003 contre l'Usap à Lansdowne Road, Yannick Jauzion cadrait pour envoyer Vincent Clerc à l'essai… Samedi à Twickenham, sera-t-il le digne successeur de "Chicken" ? "Je ne me mets pas de pression particulière. On verra le moment venu ." Justement, le moment est venu.

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