Kayser: "Qu’on me voie !"

Par Rugbyrama
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Parti tenter l'aventure chez les Tigres de Leicester, le talonneur Benjamin Kayser, 23 ans, mord dans la vie à pleine dent et affiche clairement ses objectifs internationaux. Il est impatient d'être à vendredi pour savoir s'il sera titulaire pour le match

Comment se passe ce début de saison pour vous ? Qu'est-ce qui a changé entre Paris et Leicester ?

Benjamin KAYSER : C'est un changement de vie, de mes petites habitudes. C'était aussi une grosse mise en danger pour moi. Je suis né à Paris, je connaissais tout le monde, je me sentais très bien. J'étais un peu l'enfant du club. Il y avait une concurrence forte mais saine au poste de talonneur. J'ai voulu tout changer. A long terme, je ne me voyais pas rester dans le même club que Dimitri Szarzewski. Nos objectifs sont trop proches tant en club qu'au niveau sélections nationales. Et puis voilà, cette occasion de découvrir une nouvelle culture s'est présentée.

Pourquoi l'Angleterre ?

B. K. : Plus qu'aller en Angleterre, c'était aller à Leicester. Dans le plus grand club européen. Ce club a écrasé toutes les compétitions l'an dernier. J'avais entendu plein de choses au sujet des Tigres, j'ai voulu aller voir par moi-même de quoi il retournait exactement.

Au niveau de la concurrence, avec Chuter (talonneur finaliste de la dernière Coupe du monde), vous êtes servi !

B. K. : Oui, mais en même temps, il n'y a pas un grand club européen où la concurrence à chaque poste n'est pas féroce. Mais je ne voulais pas évoluer dans un petit club et pour servir mes ambitions internationales, il me fallait me frotter à ce qui se fait de mieux. Et aussi être titulaire.

Comment cela se passe-t-il au niveau de l'intégration et de la langue ?

B. K. : Très bien, j'ai la chance de parler très bien l'anglais. J'ai habité aux Etats-Unis et en Chine quand j'étais petit pour suivre mon père qui était consultant en entreprise. Cela m'a donné le goût du voyage, une ouverture d'esprit aussi et puis une facilité dans les langues. Je parle couramment l'anglais et d'autres comme l'espagnol par exemple. Venir en Angleterre était certainement plus facile pour moi aussi que pour d'autres joueurs qui ont une famille à faire suivre.

Quelle différence entre le Top 14 et le Premiership ?

B. K. : Je ne sais pas si on peut faire une comparaison. C'est très différent. Ce sont deux rugby différents. Un Toulouse-Paris ou un Wasps-Leicester, c'est du très haut niveau. Mais après la Premiership est plus homogène. Et puis, le rugby est beaucoup plus physique. Les équipes sont plus prêtes physiquement.

Venons en aux chocs contre Toulouse. Ce sont deux rendez-vous importants pour vous ?

B. K. : Incontestablement. Quand nous avons reçu les calendriers, j'ai tout de suite souligné ces deux dates. Ce sont deux gros matchs de Coupe d'Europe et Leicester y accorde une énorme importance. Notre poule est très relevée. Prendre par le bon bout cet aller-retour est impératif pour espérer se qualifier. Et puis personnellement, c'est mon retour en France. Je savais que si je voulais montrer mes progrès, c'est sur ces matchs que je pourrais le faire.

Le téléphone a certainement beaucoup plus sonné depuis une semaine ?

B. K. : Oui et c'est normal. Cela fait partie du jeu. Mais il y a des moments où j'ai envie que tout le monde me voit. Et là je veux qu'on me voit !

Comment cela se passe depuis l'arrivée de Marcello Loffreda au club?

B. K. : Depuis son arrivée, nous n'avons pas perdu un match. Donc bien, mais cela n'a pas été facile après quatre mois de compétition de voir arriver une nouvelle tête avec de nouvelles priorités, de nouveaux objectifs. Il a voulu remettre la priorité sur les bases et la défense, secteur où nous avions baissé la garde.

Dernière question, savez-vous si Juan Martin Hernandez vous rejoindra la saison prochaine ?

B. K. :(rires) Il ne faut pas me poser cette question comme ça. Il faut plutôt demander : Souhaitez vous que l'un des meilleurs ouvreurs au monde, et ami proche vous rejoigne ? Et là, la réponse est dans la question !

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