Les Bleues et le staff, une tension qui ne faiblit pas

  • Féminines - Les Bleues ont obtenu la troisième place à la coupe du monde féminine
    Féminines - Les Bleues ont obtenu la troisième place à la coupe du monde féminine
Publié le Mis à jour
Partager :

XV DE FRANCE FÉMININ - Depuis le début de la coupe du monde qui vient de s'achever et donc encore après, le XV de France féminin semble évoluer dans une atmosphère houleuse avec de nombreux désaccords. Si la Fédération souhaite forcément apaiser les choses, le mal semble pour autant bien profond entre le staff et les joueuses.

La France et sa médaille de bronze avaient, malgré les regrets trouvés en demi-finale contre les Blacks Ferns, effectué une belle coupe du Monde. L’envie retrouvée, une détermination incroyable, sur la pelouse tout allait pour le mieux après les différentes tensions qui avaient pu exister. Rappelez-vous que le Midi Olympique dévoilait des coulisses pour le moins houleuses : "Les Bleues réclamaient des entraînements plus courts mais surtout plus intenses, des ateliers supplémentaires de "skills" par petits groupes, des séances moins répétitives, ainsi que d’être plus impliquées dans la construction du projet de jeu. Derrière, les trois-quarts ne se retrouvaient pas dans un jeu trop orienté sur l’utilisation du pied et tapaient, encore et encore. Jusqu’à l’overdose.", était-il raconté dans le papier jaune.

"Un travail de débriefing et d’analyse" pour apaiser tout le monde

Et de nouveau avec cette toute récente sortie de Jessy Trémoulière dans l’Équipe. L’une des taulières de la sélection ne comprend pas la gestion du staff tricolore à titre personnel. L’arrière, qui compte pas moins de 73 sélections, a dévoilé son ressenti amer. "Je leur reproche un manque de respect. Ils ont été malhonnêtes parce qu'il n'y avait pas du tout de discours constructif. J'ai le sentiment qu'on m'a mis la tête sous l'eau, à me rabaisser. En ressortant des entretiens, j'avais l'impression d'être nulle, de ne plus savoir jouer au rugby" regrettait la concernée. La meilleure joueuse du monde en 2018 n’aura donc été titulaire qu’une seule fois alors face aux Fidji et avait obtenu quelques minutes pour la petite finale face au Canada.

Avec ces moments de crise, le staff ne s’est pas forcément mis dans les meilleures dispositions pour gérer son effectif. Bien au contraire. Au point que la Fédération française de rugby réagisse officiellement pour tempérer les débats. Ce lundi après-midi, par un communiqué, la FFR a déclaré mettre en place un audit. "La FFR souhaite préciser qu’un travail de débriefing et d’analyse a démarré au lendemain de la compétition avec l’ensemble des acteurs de la Coupe du Monde, indique-t-elle dans un premier temps. Ce travail comprend l’écoute de l’ensemble des joueuses du groupe France ainsi que du staff. Il sera terminé vers le 20 décembre. L’objectif est de bâtir un plan d’action qui sera mis en œuvre dès le début d’année prochaine pour améliorer encore les conditions de travail".

En somme, il faut apaiser le feu tout de suite pour voir venir ensuite. La Fédération, qui n’a pas pour l’instant prévu de remanier son staff et Thomas Darracq en première ligne, se laisse donc du temps pour voir comment permettre à tous de retrouver le calme ambiant. Si la vérité d’aujourd’hui n'est pas forcément celle de demain, toujours est-il qu’en ce moment, les problèmes et les dissensions s’accumulent pour le côté féminin de l’élite française.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?