Elisez votre XV historique : le deuxième ligne (numéro 4)

Par Rugbyrama
  • Bakkies Botha - afrique du sud namibie - 22 septembre 2009
    Bakkies Botha - afrique du sud namibie - 22 septembre 2009
Publié le Mis à jour
Partager :

XV HISTORIQUE - SONDAGE - En raison de la crise sanitaire actuelle dans notre pays et nos pays voisins, le rugby est à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre. L’occasion de se rappeler au bon souvenir de tous les grands joueurs du monde ovale de l’après guerre. Chaque jour, 5 joueurs seront présentés poste par poste et vous pourrez élire, en tout objectivité, le meilleur. Place au poste de deuxième ligne.

Bakkies Botha (Afrique du Sud)

Pour débuter, voilà une tête bien connue du public français, le rugueux deuxième ligne Bakkies Botha, qui présente de sérieux atouts. Que ce soit au niveau national ou international, le sud africain a triomphé partout où il est passé. Laissant une trace indélébile chez les Bulls, à Toulon et bien sûr chez les Springboks. Il est indissociable de Victor Matfield, avec qui il a formé une paire redoutable en plein coeur des années 2000. Son palmarès est à en faire pâlir les plus jeunes : vainqueur de la Currie Cup à 5 reprises avec les Blues Bulls, il remporte dans le même temps trois titres de Super 14 avec les Bulls (2007, 2009 et 2010), son exil à Toulon lui permet de glaner trois titres de Champion d’Europe (2013, 2014 et 2015) et de remporter le Top 14 en 2014. Son succès majeur, il l’obtient avec sa sélection nationale lorsqu’il remporte la Coupe du monde en 2007 (participant à tous les matchs). Si pendant près de 15 ans, il a terrorisé ses adversaires, c’est grâce à une carrure hors norme (2m02, 124 kg), mais aussi de part son style de jeu portant sur le défi physique avec une brutalité effrayante sur chaque plaquage.

Colin Meads (Nouvelle-Zélande)

Le pionnier. Peut-être la première star du rugby mondial. Surnommé "le pin", de part son gabarit détonnant pour un joueur de son époque (1m95 pour 105kg), Colin Meads aura été, entre 1967 et 1971, le symbole d’une génération néo-zélandaise légendaire. Durant cette période, il dispute 133 matchs sous la tunique néo-zélandaise (battu seulement depuis par Richie McCaw). Avec 55 tests matchs disputés, il fait évidemment partie de la série d’invincibilité entre 1965 et 1969 des Blacks avec 17 victoires consécutives (record mondial battu en 2016 par les Blacks et par les Anglais en 2017). Il était le prototype du deuxième ligne à l’ancienne, dur au mal et raffolant du défi physique, se trouvant souvent à la limite du légal. Sa plus belle récompense, il la remporte en 1999 en étant désigné joueur néo-zélandais du siècle.

Martin Johnson (Angleterre)

Un leader dans l’âme. Martin Johnson aura guidé pendant de nombreuses années le club de Leicester et la sélection Anglaise. Comptant 84 sélections pour le XV de la Rose, il remporte 4 Tournois (dont deux Grand Chelem en 1995 et 2003). Prenant part à trois Coupes du monde, il est le capitaine du XV de la Rose qui soulève le trophée en 2003. Il peut se targuer d’être le seul à avoir été le capitaine lors d’une tournée des Lions Britanniques (1997 et 2001). 5 championnats d’Angleterre et 2 Hcup avec Leicester donneront plus d’ampleur à son immense palmarès. Travailleur de l’ombre hors pair, si aérien lors des lancers en touche et impeccable dans la "cage" pour stabiliser la mêlée, il n’en reste pas moins un excellent joueur de ballon malgré sa silhouette imposante. Il laissera un lourd héritage derrière lui, difficile à porter pour ses successeurs. Même si un joueur comme Maro Itoje commence à reprendre peu à peu le flambeau…

Eben Etzebeth (Afrique du Sud)

Dans la lignée des grands deuxième ligne qui se sont succédés sous le maillot des Boks, Eben Etzebeth fait figure de petit dernier. Sa trajectoire ressemble d’ailleurs étrangement à celle de Bakkies Botha. Un an après ses débuts dans le Super 15, il est nommé en tant meilleur joueur du monde en 2013. Après avoir fait le bonheur des Stormers, avec un court passage au Japon, il s’engage à Toulon. Il quitte le pays avec le sentiment du devoir accompli avec un titre lors de la dernière Coupe du monde dans ses bagages. Préservé en phase de poules, il est titularisé durant tous les matchs de la phase finale. A seulement 28 ans, il comptabilise déjà 85 sélections, un total qui aurait pu gonfler si sa brillante carrière n’avait pas été jalonnée par les blessures. Sa puissance et son côté destructeur font des ravages au moment de l’impact (Bismarck Du Plessis s’en souvient certainement encore). Sa grande envergure lui permet également de régner dans les airs. Complet, il a encore de belles choses à montrer, même s’il n’a plus rien à prouver sur la scène mondiale.

Brodie Retallick (Nouvelle-Zélande)

Difficile de réaliser un meilleur début de carrière que celui de Brodie Retallick. Dès sa première saison en Super 15, il prend part avec sa province des Chiefs à 17 matchs sur 18, tous en tant que titulaire. Avec un premier titre à la clé. Sa deuxième saison est du même acabit, en jouant lors de chaque rencontre, pour un doublé dans la compétition. Cette ascension fulgurante est concrétisée, à titre individuel, par la récompense de meilleur joueur du monde en 2014, une première pour un deuxième ligne ! En sélection nationale, il forme avec Sam Whithelock une doublette, qui porte les All Black vers un troisième sacre mondiale en 2015. En 2019, alors que le joueur est blessé, il est tout de même pris par Steve Hansen pour disputer la Coupe du monde au Japon. Son statut d’irremplaçable, il le doit à des qualités très rares pour un joueur de son poste. De grosses capacités techniques lui permettent de servir ses coéquipiers proprement. Il est le parfait alliage entre puissance, technique, rapidité d’exécution et mobilité. Très peu pénalisé, il n’a récolté qu’un seul carton (jaune) sur l’ensemble de sa carrière. Fait très rare pour un deuxième ligne.

Mentions Honorables :

Si seulement 5 joueurs ont pu être sélectionnés, d’autres auraient pu prétendre à une place. Les Français Abdellatif Benazzi, prenant part à 3 Coupes du monde, et Lionel Nallet (finaliste malheureux en 2011) étaient de sérieux prétendants. Tout comme Donncha O’Callaghan, 17 saisons sous le maillot du Munster et comptant 94 sélections avec le XV du trèfle. Brad Thorn et sa performance monstrueuse lors de la Coupe du monde 2011 en devenant le plus vieux vainqueur de la compétition s’est rapproché de très près de cette liste. Enfin Maro Itoje, encore un peu jeune, sera un sérieux candidat dans les années à venir.

Par Thibaud Gouaze.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?