L'Australie, une palette de vainqueur ?

Par Rugbyrama
  • Scott Sio et Sekope Kepu (Australie) après la victoire face au pays de Galles - le 10 octobre 2015
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  • David Pocock (Australie) face à l'Angleterre - le 3 octobre 2015
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  • Bernard Foley (Australie) - 3 octobre 2015
    Bernard Foley (Australie) - 3 octobre 2015
  • La mêlée australienne face au pays de Galles
    La mêlée australienne face au pays de Galles
  • Michael Cheika (Australie) - 3 octobre 2015
    Michael Cheika (Australie) - 3 octobre 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - Dominateurs contre les Anglais, chahutés contre les Gallois, les Wallabies ont exposé deux facettes bien distinctes pour sortir de la "poule de la mort" (A) avec énormément de certitudes avant d'aborder les quarts de finale, face à l'Ecosse.

Une défense impériale, associée à une attaque qui peut être conquérante, sans parler de son état d'esprit, de sa mêlée retrouvée et de son calendrier favorable, l'Australie possède même toute la panoplie d'un candidat sérieux au titre. Décryptage.

Esprit barbelés

Jusque-là, la défense n'avait pas été vraiment testée, ni trop mise en difficulté. On savait juste que dans les zones de rucks, elle régnait avec la paire David Pocock - Michael Hooper. Avec le 2e ligne Kane Douglas (15 placages samedi face aux Gallois) et le remplaçant Ben McCalman au sacrifice déterminant dans son en-but face au centre des Dragons George North, elle a monté le curseur défensif de plusieurs crans. Notamment en gardant la ligne en double infériorité numérique pendant sept minutes.

David Pocock (Australie) face à l'Angleterre - le 3 octobre 2015
David Pocock (Australie) face à l'Angleterre - le 3 octobre 2015

On plaquait comme des machines, on se relevait vite pour aller se replacer et on replaquait, raconte le talonneur et capitaine Stephen Moore. Ce n'est pas spécialement compliqué, mais il faut savoir se sacrifier pour les copains.

On dit souvent que derrière un grand homme, il y a forcément une grande femme. Eh bien, je pense aussi que derrière une grande attaque, il y a forcément une grande défense, a résumé son sélectionneur Michael Cheika, qui n'avait jamais été confronté à une double infériorité numérique en Test match.

Attaque en sommeil, pas Foley

Brillante face aux Anglais (33-13) une semaine plus tôt, l'attaque n'a guère scintillé samedi. Privée de munitions, elle n'a repris connaissance qu'après ses dix minutes héroïques passées à défendre, autour de la 70e minute, pour récolter la pénalité du break et de l'enterrement des Dragons.

En cas de panne offensive, les Australiens peuvent compter sur un buteur de dimension mondiale: Bernard Foley est sur un nuage face aux poteaux Et dans le jeu, il n'hésite pas à créer, à prendre des risques offensifs. Bref... Elle possède l'animateur capable de l'emmener loin, de rallumer sa flamme et... de marquer 43 points au total lors des deux matches décisifs.

Bernard Foley (Australie) - 3 octobre 2015
Bernard Foley (Australie) - 3 octobre 2015

Mêlée

Passés quelques balbutiements, le pack cornaqué depuis six mois par l'ancien Puma Mario Ledesma, l'homme de sa résurrection, a confirmé ses progrès, et sa tenue. Même si à 7 contre 8 elle a dangereusement tangué au plus fort de la pression galloise. Le "No scrum, no win" qui avait accompagné la dernière tournée d'automne des Wallabies au pack retourné par... les Anglais puis les Gallois, n'est plus qu'un lointain concept.

La mêlée australienne face au pays de Galles
La mêlée australienne face au pays de Galles

Humilité

Les Australiens ne clament pas que les démonstrations offensive (face aux Anglais) et défensive (face aux Gallois) font d'eux le candidat numéro 1 au titre suprême. Ils ne se félicitent pas d'affronter l'Écosse en quarts de finale - puis l'Argentine, l'Irlande ou la France en demies - plutôt que les Springboks retrouvés. Ce n'est pas le genre de la maison Cheika, maître en communication.

Il n'y pas de moitié de tableau plus favorable que l'autre, tempère-t-il. Le seul côté positif, c'est qu'on est encore en lice. Le seul message qu'on peut envoyer, il est à nous-mêmes: il faut croire en nous-mêmes, car c'est une équipe qui n'a pas cru en elle pendant cinq, six ans.

Chardon

Cette approche prudente va nourrir la montée vers le quart de finale face aux Écossais, en grande difficulté samedi contre les Samoa, malgré la victoire (36-33).

On ne les a pas vraiment regardés, pour être honnête, confie Cheika. Ce que je sais de Vern Cotter (sélectionneur de l'Écosse), c'est que c'est un entraîneur très intelligent. Il a eu une période très fructueuse en France (à Clermont), ce qui n'est pas évident pour un Anglo-saxon, et je suis sûr qu'il va savoir préparer ses joueurs pour les matches à élimination directe".

Michael Cheika (Australie) - 3 octobre 2015
Michael Cheika (Australie) - 3 octobre 2015
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