Hansen : "Nous serons pendus"

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Steve Hansen, l'adjoint de Graham Henry en charge des trois-quarts néo-zélandais, n'a pas souhaité se mêler à la polémique qui fait rage en Nouvelle-Zélande, autour des choix de sélection de Marc Lièvremont. En revanche, il a reconnu qu'avant cette rencontre, la pression était bien sur les Blacks.

Avez-vous compris le choix de Marc Lièvremont de titulariser au poste de demi d'ouverture Morgan Parra, demi de mêlée de formation, qui n'a jamais été titularisé à ce poste au niveau international ?

Steve HANSEN : Qui sommes-nous pour dire quelle est leur meilleure charnière pour jouer ce match? Il faut laisser aux Français le droit de faire ce qu'ils pensent être bon pour leur équipe, ce qu'ils ont fait. Ils ont aligné une très bonne équipe, leurs entraîneurs ont retenu ce qu'ils pensent être la meilleure équipe pour la compétition. On les traitera avec autant de respect que d'habitude.

Mais cela vous semble-t-il cohérent ?

S.H. : Nous sommes d'accord sur un point : on peut affirmer aujourd'hui que c'est une charnière qu'ils n'ont jamais alignée. C'est un fait (sourire). Mais en même temps, quand on a mis Richard Kahui (trois-quarts centre de formation) sur l'aile (ndlr : lors du match d'ouverture contre le Tonga et lors du deuxième match face au Japon), tout le monde pensait qu'on était fou. Et ça se passe pas trop mal (large sourire).

Mais n'allez-vous pas chercher à le viser durant la rencontre ?

S.H. : Parra va jouer à un poste qui est nouveau pour lui au niveau international, ce serait une négligence de ne pas lui accorder une attention particulière.

En raison de la victoire de l'Irlande face à l'Australie samedi dernier, n'avez-vous pas été tenté de faire l'impasse face à la France afin de terminer deuxième de poule et de vous retrouver dans un tableau de phase finales à priori plus facile, avec des nations de l'hémisphère Nord ?

S.H. : Nous voulons absolument terminer en tête de notre poule. Peu importe qui nous affronterons en quart ou en demi-finale, nous voulons en être. Le peuple néo-zélandais ne veut que des victoires. Imaginez un peu ce que cela donnerait si nous cherchons à perdre volontairement une rencontre. En cas de défaite contre la France, nous serons pendus à l'arbre le plus haut de Nouvelle-Zélande. De toute façon, ce n'est pas notre mentalité. Les Néo-Zélandais attendent des All Blacks, et ils ont raison, qu'ils jouent à leur meilleur niveau à chaque fois quel que soit l'adversaire, que ce soit en Coupe du monde ou un test-match.

Ne craigniez-vous pas une surcharge d'émotion de la part vos joueurs à l'idée de retrouver l'équipe de France ?

S.H. : Il ne faut pas jouer contre la France sans émotion parce que eux jouent avec de l'émotion. Et c'est ce qui les rend dangereux. Très dangereux.

Avez-vous senti monter une pression supplémentaire au sein de votre groupe à l'approche de ce match ?

S.H. : Quand vous abordez un gros match international et qu’il y a une incertitude autour du résultat, inconsciemment ou consciemment, les joueurs haussent leur intensité. Maintenant, nous ne sommes pas agités, il y a pas de pression négative. Nous sommes justes enthousiastes. C’est une grosse différence.

Peut-être est-ce différent d'affronter la France en poule plutôt qu'en phase finale ?

S.H. : Affronter la France en match de poule ne change rien. Notre objectif est de bien jouer et de gagner ce match. Durant les matchs de poule, il faut s'améliorer chaque semaine pour arriver à la phase d'élimination directe dans la meilleure forme possible pour survivre. Quoi qu'il arrive, jouer contre la France est toujours un grand événement. Rendez-vous samedi.

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