La fermeture éclair

Par Rugbyrama
  • aurélien rougerie france 2011
    aurélien rougerie france 2011
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Pour préparer son quart de finale face à l'Angleterre samedi et se remettre de la cuisante défaite face aux Tonga (14-19) le week-end dernier, le groupe tricolore a décidé de se resserrer cette semaine. Histoire que celle-ci ne soit pas sa dernière de la Coupe du monde... Ambiance.

Avant le match le plus important de leur Coupe du monde et après leur match "catastrophique" de leur propre aveu contre les Tonga, les Bleus veulent se "resserrer". C'est ce qu'ils disent tous, du sélectionneur à l'attaché de presse, en passant par les joueurs.

Concrètement, cela se manifeste de plusieurs manières. Les entraînements, allégés ces quinze derniers jours, se font plus déjà plus heurtés. Les Tricolores y lâchent leur frustration de la contre-performance face aux Tonguiens. "Nous avons remis certaines choses à leur place et c'était un très bon entraînement, confirme le deuxième ligne Pascal Papé en évoquant la séance collective de ce mardi après-midi. C'était très studieux, il y avait beaucoup de rythme et d'envie. On a vu des ingrédients que nous n'avons pas forcément mis la semaine dernière."

Autre signe que les temps changent : le traitement réservé à la presse à évolué. Pour les Tricolores, les journalistes ne sont pas assez supporters durant ce Mondial. "Il y a le climat détestable lors des conférences de presse, avait notamment affirmé le sélectionneur Marc Lièvremont après la défaite contre les All Blacks. J'essaye de faire en sorte que cela ne pollue pas mon groupe et mon message envers lui. Les joueurs en ont aussi ras le bol, ils préféreraient être soutenus. Cela n'a jamais rien coûté d'être un peu chauvin." Des propos relayés par Papé ce mardi : "En regardant le match à la vidéo, on s'est dit qu'on avait donné raison à ceux qui ne croient pas en nous. Je ne parle pas forcément de la presse, mais il est sûr que nous aimerions être soutenus par tout le monde."

Moins d'ouverture à la presse

A l'aube de ce quart de finale, les choses ont changé donc. Les journalistes, et notamment les photographes, étaient parqués dans une tribune pour les quinze minutes d'entraînement ouvertes ce mardi. En conférence de presse, les joueurs ne se présentent plus un par un, assis aux quatre coins de la pièce. Ils arrivent maintenant quatre à quatre, et répondent, derrière un pupitre, aux questions des journalistes entassés dans une petite salle du Sky City Hotel.

"On n'est pas bien là ensemble ?, a plaisanté le deuxième ligne du Stade français quand il a été interrogé sur le sujet. Ce n'est pas nous qui en avons fait la demande, mais ce n'est pas plus mal." Pour Jean-Baptiste Poux, "ça change et c'est bien". " Comme le disait Imanol Harinordoquy dans la matinée, les Bleus ont "beaucoup parlé dans la presse et il est temps de passer aux actes maintenant".

Alors au fur et à mesure que la pression monte, les Français se referment. A l'image d'Aurélien Rougerie. Très bref dans ses réponses, le Clermontois n'a pas caché son peu d'intérêt pour la conférence de presse. Il s'est lui-même reconnu "mauvais client" ce mardi. Et quand un confrère lui a demandé pourquoi, il a simplement répondu "parce que", faisant sourire toute l'assistance. Les joueurs du XV de France ne veulent plus faire d'efforts que sur le terrain et se concentrer uniquement sur le match le plus important de leur Coupe du monde. Pourvu que ça marche...

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