"J'ai besoin de temps de jeu"

Par Rugbyrama
  • Imanol Harinordoquy France 2011
    Imanol Harinordoquy France 2011
Publié le Mis à jour
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Pour la deuxième fois en trois rencontres, le troisième ligne de l'équipe de France Imanol Harinordoquy sera remplaçant samedi face aux All Blacks. Pointé du doigt par Marc Lièvremont après son match raté face au Japon, le Basque espère qu'il aura le temps de se racheter ce week-end à l'Eden Park.

Vous étiez blessé en début de semaine. Comment allez-vous ?

Imanol HARINORDOQUY : Je vais bien. Je me suis bloqué le dos en faisant une séance de musculation mardi mais ce n'est pas méchant. Je serai sur le terrain samedi.

Comment avez-vous réagi à l'annonce du XV de départ pour le match contre les All Blacks ?

I.H. : Je suis très déçu.

Vous êtes-vous dit, comme François Trinh-Duc, que cela ressemblait à un XV type et que vous n'étiez pas dedans ?

I.H. : Oui.

En avez-vous parlé avec Marc Lièvremont ?

I.H. : Non. Julien Bonnaire a fait une bonne prestation contre le Canada et moi je n'ai pas été bon contre le Japon, voilà tout. La seule chose que je regrette, c'est d'avoir joué à peine cinq minutes le week-end dernier. J'espère avoir un peu plus de temps de jeu samedi, parce que je sais qu'il m'en faut pour me sentir bien et évoluer à mon meilleur niveau. Après, on ne peut pas faire du cas par cas. C'est aussi à moi de m'adapter.

Pensez-vous être un "mauvais" remplaçant ?

I.H. : Je ne sais pas, je n'ai pas été assez remplaçant jusque-là (sourire). Quand je dis que j'ai besoin de temps de jeu, c'est parce que je dois enchaîner les matchs pour être au top. Après, je pense que personne n'est bon à être remplaçant. Tout le monde préfère commencer les matchs, c'est évident.

A la fin du match contre le Japon, aviez-vous l'impression d'être passé à côté ?

I.H. : Je ne me suis pas dit ça. Je savais que je n'avais pas réalisé la meilleure prestation de ma carrière mais je ne pensais pas être passé à côté comme ça a pu être le cas à d'autres moments. C'est un sport collectif et nous avons tous été surpris par les Japonais. Ça nous a fait cogiter et on n'a pas su remettre les choses dans l'ordre.

Quand Marc Lièvremont dit de Julien Bonnaire, votre principal concurrent en troisième ligne aile, qu'il est le meilleur joueur de son groupe, que cela vous fait-il ?

I.H. : Je n'ai pas de réaction particulière. Ça ne ne me motive pas. J'ai juste envie d'être titulaire et je vais tout faire pour l'être, c'est tout. Je me regarde dans la glace et je ne m'arrête pas à ces propos.

Avec un match raté face au Japon, cinq minutes de jeu contre le Canada et une place sur le banc contre les All Blacks, avez-vous l'impression de laisser passer cette Coupe du monde ?

I.H. : On est juste à la moitié de la compétition pour l'instant. Il y a encore le match contre les Tonga et on verra ce qui se passera par la suite. Si je râle, c'est surtout parce que ce sont les All Blacks que nous allons jouer samedi. Ce n'est pas une équipe qu'on rencontre souvent. Je l'ai affrontée seulement quatre fois en neuf ans d'équipe de France...

Vous rappelez-vous de votre premier match contre eux ?

I.H. : C'était en novembre 2002 et nous avions fait match nul 20-20 avec la pénalité non tapée par François Gelez en fin de match. C'était énorme pour moi. Nous avions fait un super match, je me rappelle m'être régalé. Nous regrettons encore ce résultat parce que nous méritions de gagner. Nous avions vraiment joué sans complexe. C'est peut-être la seule fois où on les a véritablement joués d'ailleurs. Nous n'avions pas subi la rencontre comme les autres fois. Même en 2007, nous les avions subis. Nous avions gagné mais nous avions été cueillis à froid en début de match. McAlister nous avait fait de tout sur deux ou trois actions. Puis on s'était mis à défendre, à récupérer des ballons, à y croire. Quand on avait commencé à enchaîner les temps de jeu, à les cabosser, ils étaient tombés dans le doute. Ça se voyait dans leurs regards. Ils se décomposaient au fur et à mesure que la partie avançait.

La clé serait donc de jouer décomplexés samedi ?

I.H. : Complètement. Si tu es complexé, tu pars battu d'avance. Tu te dis que prendre des essais est normal et tu ne te bats pas. Ce n'est pas comme ça que ça marche.

Avez-vous peur de prendre une raclée samedi ?

I.H. : On le dit souvent mais c'est d'autant plus vrai contre les All Blacks. Si tu les laisses dérouler, tu prends vite 30 ou 40 points. On l'a vu pendant les Tri-Nations, ils en ont mis 40 aux Sud-Africains... Donc, oui, il y a eu une vraie trouille de prendre une valise.

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