L'Irlande a tremblé

L'Irlande peut dire ouf à l'issue de sa deuxième rencontre de la Coupe du monde. On savait les hommes verts fragiles après leur difficile victoire contre la Namibie, mais la rencontre face à la Géorgie a plongé les Irlandais dans le doute. Malgré leur victoire 14-10, la qualification sera compliquée pour les joueurs au trèfle.

A une semaine de leur confrontation face aux Français, les joueurs d'Eddie O'Sullivan n'ont pas rassuré leurs supporters présents en Gironde. Au contraire ils peuvent être inquiets. Incapables de contrer le courage des Lelos, les partenaires de O'Driscoll sont restés sous pression durant 80 minutes.

Doit-on parler de contre-performance irlandaise ou d'exploit géorgien ? Cinq jours après leur défaite contre l'Argentine (33-3), les joueurs de Cheichvili et de Broncan ont réalisé une grosse performance avec une équipe mixte voire bis. En face, l'Irlande a montré ses limites mentales. Les Verts n'ont pas su se mettre à l'abri assez tôt dans la partie alors que la Géorgie montrait des signes de faiblesses au large. C'est d'ailleurs par-là qu'est venu le deuxième essai signé Dempsey.

Inquiétant avant la France

Devant, les Lelos se sont montrés très présents physiquement avec une mêlée solide. C'est grâce à son paquet que la Géorgie a pu résister pendant 80 minutes. Malgré quelques crampes après une grosse débauche d'énergie, l'équipe chaperonnée par Henry Broncan n'a rien lâché jusqu'au coup de sifflet final.

Le score à la mi-temps, 7-3 en faveur de l'Irlande, laissait quelques espoirs aux Géorgiens. Et dès le retour des vestiaires, une interception de l'opportuniste Shkinin relançait ses partenaires avec un avantage (10-7). Dès lors, on vit des Irlandais beaucoup plus entreprenants, récompensés à la 55e par leur arrière Dempsey. Et puis... plus rien. Le jeu des joueurs au trèfle disparut aussitôt et la Géorgie en profitait pour revenir s'installer dans le camp adverse. Les tentatives de drop s'enchaînaient. Mais rien à faire. Le cuir fuyait les perches. La fin de match n'y changeait rien et les Irlandais pouvaient exploser de joie en fin de match avec une victoire à l'arrachée 14-10.

Eddie O'Sullivan dispose d'une semaine de travail, ce qui semble insuffisant, pour préparer la rencontre, qui s'annonçait au sommet, face à la France.