France-Namibie en questions

Par Rugbyrama
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Le couac de l'Argentine est-il oublié? Que vaut la Namibie? Voici cinq questions - et les réponses - pour mieux aborder le deuxième match du XV de France, au Stadium de Toulouse dimanche.

1. La pilule argentine est-elle digérée?

Les Bleus se sont parlé dès la nuit suivant la défaite pour crever l'abcès. Ils ont ensuite tenté de comprendre ce qui n'allait pas. Après une journée détente lundi (golf, pêche,...) et la reprise de l'entraînement mardi, les joueurs paraîssaient plus détendus, souriant même parfois. "Tout va bien dans ce groupe, avoue Yannick Nyanga. Vraiment. C'était facile de le dire jusqu'à vendredi dernier. Mais avec la défaite contre l'Argentine, le groupe a été mis à l'épreuve. C'était l'occasion de voir la véritable nature de nos rapports. Je crois que tout le monde est rassuré sur ce point." Les joueurs ont martelé toute la semaine qu'il ne voulait plus se mettre la pression - Bernard Laporte aussi - et profiter à fond de l'évènement désormais. "Le match contre l'Argentine a permis de faire sauter le bouchon, avance Jo Maso. Les joueurs sont plus détendus" . Reste maintenant à le montrer sur le terrain.

2. Le bonus est-il indispensable?

Evidemment. Pour finir premiers, les Bleus doivent s'imposer lors de leurs trois rencontres et prendre le bonus offensif contre la Namibie et la Géorgie. Ce n'est en revanche pas primordial contre l'Irlande, surtout depuis que les hommes d'Eddie O'Sullivan n'ont pas réussi à prendre le bonus face aux Géorgiens. Pour terminer premiers, il faudra ensuite compter sur une victoire des Irlandais sur les Pumas sans que ces derniers ne marquent le moindre point car, avec 15 points comme les Bleus, ils termineraient devant à la faveur de leur victoire en ouverture. La chance des Bleus? C'est que l'Irlande jouera sa place en quart sur cette rencontre si elle a perdu contre la France. Dans ce cas, c'est l'Argentine qui passera à la trappe (14 pts tout comme l'Irlande mais éliminée en raison de sa défaite), la France évitant le quart face aux Blacks à Cardiff.

3. Que vaut vraiment la Namibie?

Détentrice de tous les records peu glorieux de la Coupe du monde - dont le fameux 143-0 par l'Australie en 2003 - la Namibie a surpris l'Irlande dimanche dernier. Pas au point de la battre mais au point de marquer deux essais, de s'en voir refuser un troisième parfaitement valable et, finalement, de concéder une défaite plus qu'honorable (32-17), sans doute sa plus "belle". Que valent donc vraiment ces Namibiens? Ont-ils vraiment progressé à ce point depuis 2003? Ils ont un peu plus d'expérience mais, comme la plupart des petits dans cette Coupe du monde, s'appuient avant tout sur leur volonté et leur solidarité pour faire oublier leurs limites physiques et techniques. Il ne faut pas oublier que c'est la nation la moins bien classée à l'IRB de ce Mondial (24e).

4.Quelle attitude adopter?

Faut-il lâcher les chevaux pour décrocher rapidement le bonus ou alors se montrer patient? La deuxième solution semble la bonne et c'est visiblement celle que les joueurs français ont décidé d'adopter, histoire de ne pas jouer à l'envers comme a pu le faire l'Irlande face à la Namibie. "On va se retrouver face à une défense très bien en place, il faudra être capable d'alterner le jeu, explique Frédéric Michalak. Surtout, ne tentons pas des coups impossibles. S'il y a des points au pied à prendre, prenons-les dans un premier temps. Ne cherchons pas le bonus dès la première action. Soyons humbles." Même son de cloche chez Jean-Baptiste Poux. "Si nous commençons à envoyer aux ailes ou à faire n'importe quoi, ça ne va pas aller. Ce n'est pas du rugby à 7. Il faudra rester calme si ça ne vient pas tout de suite."

5. Quel est le passé des Bleus à Toulouse?

Le XV de France est seulement venu à 11 reprises à Toulouse. La ville Rose a attendu 1956 et un match contre la Tchécoslovaquie pour voir les Bleus (victoire 28-3). Le dernier rendez-vous a eu lieu en novembre 2005 avec une rencontre face aux Tonga (43-8). Entre les deux, un nul contre la Roumanie (6-6, en 1963), une défaite contre l'Australie (11-13 en 1971), une contre l'Afrique du Sud (4-13, en 1974), une victoire contre l'Argentine (25-12, en 1982), une autre contre les Fidji, dans le cadre de la Coupe du monde déjà, en 1999 (28-19), et quatre rencontres contre la Nouvelle-Zélande. Battus en 1981 (9-13) et 1986 (7-19) par les All-Blacks, les Bleus se sont imposés le 11 novembre 1977 (18-13) et en novembre 1995 (22-15). Une rencontre où deux jeunes centres de 20 ans, Thomas Castaignède et Richard Dourthe, avait brillé. Ce jour-là, un certain Fabien Pelous était également titulaire. C'est le seul qui figure toujours dans le groupe France.

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