Hernandez, la classe au-dessus

Par Rugbyrama
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Juan Martin Hernandez, l'arrière du Stade français, a éclaboussé de toute sa classe le match contre les Barbarians... à l'ouverture. Auteur de 13 des 28 points de son équipe à Aguilera, il a remplacé au pied levé Felipe Contepomi.

Au Stade français, il s'est rapidement imposé comme titulaire indiscutable à l'arrière. Son entraîneur, Fabien Galthié, dit d'ailleurs que quand on a un arrière comme lui, "ce serait un luxe de vouloir le faire jouer ailleurs." Ce n'est pas pour rien si certains le considèrent comme le meilleur du monde à son poste, à 25 ans à peine. Excellent à la relance, brillant dès qu'il dispose d'un peu d'espace, énorme dans ses coups de pied, l'Argentin est une valeur sûre en 15. Une plus-value même la plupart du temps, aidé par son gabarit avantageux (1m87, 87 kg).

Pourtant, lui, rêve encore d'ouverture. Juan Martin Hernandez portait presque toujours le numéro 10 avant de débarquer à Paris, voilà trois ans. Alors il a savouré chaque seconde de ce retour à la charnière contre les Barbarians samedi. "J'aime beaucoup ce poste. Je rêve d'y revenir." Même si tout n'a pas été facile, il a pallié sans problème le forfait de Felipe Contepomi, retenu par Leinster. "Tout s'est très bien passé en première mi-temps, je contrôlais bien les choses, nous avions la main sur le ballon. Mais la seconde période a été beaucoup moins agréable pour moi. Nous avons perdu des ballons au sol, mal assuré nos passes et du coup, c'était beaucoup moins facile à gérer. "

Une grosse maîtrise

N'empêche qu'il a quand même inscrit les derniers points des siens, les seuls de la seconde période à la 64e, après un quart d'heure à treize contre quinze (cartons jaunes pour Contepomi et Albacete). Le drop du KO, qui laissait les Barbarians à distance (14-28) pour toute la fin de la rencontre. Il avait d'ailleurs marqué dix autres points en première période (deux pénalités et deux transformations). Mais ce n'est peut-être pas là l'essentiel. C'est dans le jeu surtout que le Parisien a pesé.

De tous les bons coups, il a éclaboussé la rencontre de sa classe et de sa vista. A la 19e par exemple, quand il a relancé de ses 30m, par un petit coup de pied par-dessus qu'il a lui même voleyé au pied et récupéré quelques mètres plus loin. Une action spectaculaire qui a failli, après un autre coup de pied par-dessus du pilier Rodrigo Roncero (sic!), finir entre les perches. A la 25e aussi, c'est lui qui était à l'origine du troisième essai argentin, après avoir récupéré un ballon perdu par Beauxis et slalomé dans la défense des Barbarians. Et en défense! L'Argentin s'est montré intraitable comme ce carton ajusté au Clermontois Floch à la demi-heure de jeu.

Bref, Juan Martin Hernandez a fait grosse impression à Aguilera samedi. Modeste, il préférait mettre l'accent sur la performance collective des Pumas. "C'est important de gagner des matchs comme celui-là parce que contrairement aux autres pays, nous n'avons pas de compétition fixe. C'est très positif chaque fois qu'on se retrouve et aujourd'hui encore plus, avec tous ces internationaux français en face, qui voulaient gagner leur place pour la Coupe du monde." Le chouchou de ces dames (c'était l'une des stars du calendrier des Dieux du Stade 2006...) a d'ailleurs donné rendez-vous à quelques-uns de ces joueurs en septembre prochain pour un match d'ouverture qui, d'après ce qu'on a vu aujourd'hui, promet.

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