Duels en stock

Par Rugbyrama
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Le "crunch" est un grand classique du rugby moderne. Encore une fois, de sacrés duels seront au menu de ce 90e France-Angleterre de l'histoire.

Wilkinson-Beauxis

Il y a quatre ans, Jonny Wilkinson avait été l'homme de la situation. Après les orages, son jeu au pied s'était avéré très précieux pour faire déjouer les Français de Bernard Laporte. Depuis cette demi-finale, Wilkinson a connu plus de bas que de hauts, mais il est bel et bien de retour au top. Aguerri, l'ange blond est également un vecteur de confiance pour l'ensemble de l'équipe. Face à lui, Frédéric Michalak avait dû quitter la pelouse tête basse. Ce coup-ci, "Wilko" aura un nouvel adversaire en la personne de Lionel Beauxis. L'ouvreur-remplaçant du Stade français qui n'était dans le groupe France qu'avec "l'envie de disputer quelques matchs" possède un gros coup de pied comme il convient de le dire. Sa précision dans les tirs au but sera également un atout précieux. Mais la règle du dominé-dominant sera respectée et celui dont le pack avancera aura la partie beaucoup plus facile, comme toujours.

Elissalde-Gomarsall

Duel de filous, duel de patrons. Ils auront pour mission de cornaquer leurs gros et seront donc encore plus en lumière que certains soirs. Les deux adversaires sont des mal-aimés, ou plus exactement des joueurs au parcours chaotique. Si Elissalde voit débarquer à Toulouse le All Black Kelleher, Gomarsall était presque devenu un paria en Angleterre après son limogeage de Worcester. Leurs caractères bien trempés inspirent en tous cas l'ancien capitaine des Anglais champion du monde en 2003, Martin Johnson. Le deuxième ligne a hâte de voir comment se déroulera ce duel après la mise à l'agonie par Gomarsall de l'Australien Gregan. De son côté, Elissalde, s'il n'a pas les galons de capitaine, s'inscrit comme un vrai leader du groupe France. Il a renversé subtilement mais très efficacement la vapeur avec son concurrent Pierre Mignoni. Gomarsall non plus n'était pas titulaire en début de Coupe du monde.

Jauzion-Tait

Son oeil gauche en berne, Yannick Jauzion aura bien besoin de ses deux yeux pour suivre la nouvelle perle anglaise. Ce duel sera au centre des débats car le style Tait fait incroyablement penser au style Jauzion d'il y a quelques années. Tout en puissance, ces deux joueurs ont des caractéristiques dans le jeu et ballon en main similaire. Mis en difficulté après l'échec face à l'Argentine le trois-quarts centre toulousain a retrouvé tout son tranchant face aux Néo-Zélandais. De son côté Mathew Tait s'inscrit toujours plus comme un centre indiscutable de la formation britannique. Un Jauzion anglais en puissance dont la confrontation directe avec son double vaudra le détour.

Traille-Robinson

Un pied face à un relanceur hors-pair. Si Traille sait user de sa puissance au pied, il n'a pas eu le temps de montrer ses appuis de relanceur face aux Néo-Zélandais. Sa passe après contact pour Michalak amena certes l'essai de la victoire des Bleus. C'est bien sur sa puissance que Traille s'appuie pour faire la différence quand Jason Robinson se joue lui de ses adversaires avec des appuis de félins. Une espèce de french flair pour Robinson pour une austérité à l'anglaise pour Traille. Comme le dit Midi Olympique ce vendredi, ces deux styles opposés du tout au tout ont inversé les rôles.

Ibanez-Vickery

Ils ne seront pas directement opposés, mais Ibanez et Vickery sera bien un duel dans le match. Deux des hommes clés des Wasps, sacrés champions d'Europe en mai dernier, se retrouvent adversaires pour une demi-finale de Coupe du monde. Capitaines respectifs de leur formation, ils devront jouer leur partition sans faute avant de se muer en leader de leur équipe. Surtout, ils seront les clés de voûte de la mêlée, secteur clé par excellence de ce "crunch" et où les Anglais seront beaucoup plus denses que les Bleus une nouvelle fois : la balance affiche 918kg pour les huit avants anglais, quand le pack tricolore plafonne à 836kg. Plus que le poids pur et dur, c'est l'influence de ces deux hommes sur leur troupe qui fera le miel de ce duel. Et si le respect entre les deux hommes est loin d'être usurpé, c'est bien Ibanez qui avoue le premier appréhender ce choc frontal.

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